S'abonner

Les recours aux médicaments psychotropes des travailleurs indépendants à l’âge du départ en retraite en France métropolitaine - 06/12/11

Doi : 10.1016/j.amp.2010.11.016 
L. Plancke a, , b , A. Amariei a, T. Danel a, L. Ladrière-Lizet c, J. Deligne c
a Fédération régionale de recherche en santé mentale, Nord-Pas-de-Calais, 3, rue Malpart, 59000 Lille, France 
b Centre lillois de recherches économiques et sociologiques, 59000 Lille, France 
c Régime social des indépendants, 59000 Lille, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 8
Iconographies 2
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Objectifs

Moment biographique important, le passage à la retraite intervient à un âge où les recours aux médicaments psychotropes sont plus élevés, surtout chez les femmes, qu’aux âges inférieurs.

Méthode

Nous avons procédé à une extraction de la base des prescriptions présentées au remboursement du Régime social des indépendants (RSI) en France métropolitaine sur une période de 12 mois avant le jour de leur retraite et 12 mois après, en vue de calculer des taux de recours – généraux et par classe de médicaments psychotropes – et de rechercher l’influence du sexe, de l’âge, de la dernière profession, d’une affection psychiatrique, de la région de résidence et de la période (avant/après le départ en retraite).

Résultats

Le taux de recours aux psychotropes des indépendants à l’âge de la retraite s’élève à 35 % (33 % pour les hommes et 42 % pour les femmes). Les benzodiazépines constituent le premier groupe prescrit (42,5 % des volumes pour 24,8 % des personnes) ; suivent des antidépresseurs (32,1 % des volumes pour 15,3 % des personnes), des somnifères (21,0 % des volumes pour 12,9 % des personnes), des antipsychotiques (3,5 % des volumes pour 2,1 % des personnes) et des traitements de la dépendance alcoolique (1,0 % des volumes pour 0,8 % des personnes). Les groupes qui présentent les plus forts recours sont les personnes présentant une affection psychiatrique de longue durée (ALD 23 – 93,1 %), les bénéficiaires de la couverture maladie universelle (CMU – 48,8 %), les femmes (42,0 %) et les personnes de 60ans (37,9 %), alors que les anciens artisans (33,2 %) présentent un taux de recours plus faible que les autres professions.

Conclusions

Les variables ci-dessus, ainsi que la résidence dans le Nord-Pas-de-Calais et le Limousin, sont plus reliées à de forts taux de recours que le départ en retraite ; ce dernier n’induit qu’une très faible diminution du recours aux médicaments psychotropes.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Introduction

Retiring is an important life event and occurs at an age when psychotropic medicines are used more, particularly in women, compared to younger ages. This use is liable to fall after exposure to occupational stress ends although the loss of professional recognition and ageing may cause episodes of anxiety and depression.

Method

We have conducted an extraction from the database of the social payments system for self-employed people (craftsmen, shopkeepers and self-employed professions) of prescriptions of psychotropic drugs presented for reimbursement in mainland France over a period of 12months before and 12months after retirement, i.e. a period of two years for each of the 28,293 people in the sample in order to calculate levels of use – both general and by class of psychotropic drug – and to examine the influence of sex, age, last occupation, psychiatric disease, low income, region of residence and period (before/after beginning retirement) using bivariate analysis and logistic regression.

Results

Psychotropic drugs were used in self-employed people at the time of retirement by 33% of men and 42% of women (34.9% both sexes combined). 28.1% of recipients were given one prescription, 46.1% between two and five, 17.2% between six and ten and 8.7% more than ten prescriptions during the two years of the study (mean=4.4 prescriptions per person). The leading group prescribed was benzodiazepines (42.5% of volume – 24.8% of people), followed by antidepressants (32.1% of volume – 15.3% of people), hypnotics (21% of volume – 12.9% of people), antipsychotics (3.5% of volume – 2.1% of people) and treatments for alcohol dependency (1% of volume – 0.8% of people). The greatest users were people with long-term psychiatric disorders (LTD23 – 93.1%; OR=22.1; P<0.001), those with low incomes (48.8%; OR=1.7; P<0.001), women (42%; OR=1.4; P<0.001) and those of 60years old (37.9%; OR=1.1 compared to those under 60years old; P<0,001), whereas former craftsmen (33.2%) had lower use than other professions. Rates of use were significantly higher in six regions in men, including Nord-Pas-de-Calais and Limousin, which were the only two regions in which rates were also significantly higher in women. Of those who took psychotropic drugs during the observation period, 53.7% continued to take them after they had retired; 21.2% stopped using them once they had retired and a similar proportion (21.5%) began to use them after retiring. The number of prescriptions (21,741 during the year before retirement and 21,337 during the year after retirement) fell very slightly (−2%).

Conclusions

More than a third of self-employed people in mainland France use psychotropic drugs at retirement age. The end of occupational stress which may be the reason for taking some of these drugs results in few changes in use, possibly because use has become more habitual than necessary. Documented psychiatric disease, low income, living in Limousin, female sex and living in Nord-Pas-de-Calais, emerge in decreasing order of importance in our study as factors most closely related to frequent use.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : France, Psychotropes, Retraite, Régions, Travailleurs indépendants

Keywords : Antidepressants, Antipsychotics, Benzodiazepines, France, Psychotropic drugs, Retirement, Self-employed, Treatments for alcohol dependency


Plan


© 2011  Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 169 - N° 10

P. 627-634 - décembre 2011 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Psychopathologie des demandeurs d’asile accueillis en République slovaque. Étude portant sur 40 requérants
  • V. Mazur, K. Chahraoui
| Article suivant Article suivant
  • Société Médico-Psychologique. Lundi 23 mai 2011

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.