Cette étude a pour but d'étudier la prévention de la maladie thromboembolique (MTEV) maternelle suivant les Recommandations pour la pratique clinique (RPC) et d'évaluer l'adéquation entre la pratique et les RPC.

Une enquête de pratique a été réalisée auprès de 193anesthésistes des maternités de la région Rhône-Alpes.

Avec un taux de réponse de 48,2 et 92,5 %, des anesthésistes estiment que la césarienne est un facteur de risque de MTEV ; 87 % prescrivent un traitement antithrombotique et 6,5 % des professionnels traitent différemment les césariennes prophylactiques et les césariennes urgentes. La classification des facteurs de risque établie par les anesthésistes interrogés est identique à celle des RPC pour l'âge, l'hypertension et la césarienne prophylactique (p<0,0001). Pour tous les autres facteurs, on constate une surestimation du risque et un surtraitement. Quatre-vingt-sept pour cent ont lu les RPC et 84 % leurs attribuent une valeur positive. On constate une adéquation entre les RPC et les prescriptions par les professionnels plus importante dans les centres hospitalo-universitaire (CHU) que dans les centres non universitaires (p=0,0027).

Les prises en charges sont encore très approximatives et bien différentes d'un prescripteur à l'autre. Une meilleure facilité d'utilisation des RPC permettra sans doute d'obtenir une attitude plus cohérente.

This work is a study of the prophylaxis of maternal venous thromboembolism (VTE) after the publication of the French guidelines and a comparison between the practice and the guidelines.

Inquiry into the practice of 193anaesthetists from maternities of the Rhône-Alps area has been made.

Of the 48.2% anaesthetists who answered, 92.5% of them estimate that the caesarean is a risk factor of VTE ; 87% prescribe an antithrombotic treatment and 6.5% treat differently the prophylactic caesareans and the urgent ones. The classification of the risk factors is identical to the guidelines for the age, the hypertension and the prophylactic caesarean (p<0.0001). For all the other factors, the risk is overestimated, leading to an over-treatment. Eighty percent of the anaesthetists read the guidelines and 84% give them a positive value. There is a better adequacy between the guidelines and the professionals from university hospitals as compared to the non university hospitals ones (p=0.0027).

Patients are managed approximately and very differently from one consultant to another. A facility of use of the guidelines will undoubtedly make it possible to obtain a more coherent attitude.