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L’émission fontaine ou l’éjaculation féminine - 07/03/13

Doi : 10.1016/j.amp.2013.01.004 
Caroline Meauxsoone-Lesaffre
Service de gynécologie, hôpital privé de Villeneuve d’Ascq, quartier du recueil, 20, avenue de la Reconnaissance, 59657 Villeneuve d’Ascq, France 

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Résumé

Depuis des siècles, l’expulsion féminine est reconnue partout dans le monde. En matière de sexualité féminine, les trois sujets à controverse sont : le point G (zone anatomique érogène) (Fig. 1), la prostate féminine (tissu glandulaire péri-urétral) (Fig. 2, Fig. 3) et l’éjaculation féminine, terme impropre mais souvent employé. L’expression émission fontaine est plus adéquate : il s’agit d’une expulsion liquidienne involontaire qui survient assez souvent en même temps que l’orgasme. La prévalence serait de 6 à 10 % des femmes.

Résultat des enquêtes

En général, la femme fontaine, facilement multi-orgasmique, vit bien son inondation, souvent très appréciée du partenaire, malgré quelques inconvénients. Elle parle peu de ce fait, qui reste peu connu, même du milieu médical. Elle a une demande tacite envers les médecins, même si elle consulte peu à ce sujet. Pour 69 %, l’expulsion amplifie sérieusement la jouissance. Les circonstances pouvant déclencher cette émission sont émotionnelles et techniques. La provenance et la composition de ces fluides restent un mystère pour de nombreuses personnes.

Recherches scientifiques

En 2012, les résultats divergent toujours sur ce sujet. Pourtant, dès 1950, Gräfenberg [9], père du point G (Fig. 1) et de l’émission fontaine, avait déjà presque tout découvert !

Conclusions

Il existe trois stades : une lubrification exagérée ; une éjaculation : quantités moyennes sortant par les orifices para-urétraux. Implication des glandes para-urétrales (glandes de Skène). La prostate féminine (Zaviacic [17]) ne serait qu’un abus de langage ; la femme fontaine : existence d’une perte d’urine modifiée et diluée, ce qui est confirmé par l’expérience faite en laboratoire et par d’autres chercheurs (Godberg ; Schubach [14]…), avec des quantités importantes sortant par l’urètre. Implication de la vessie. Le liquide a un aspect clair, une odeur plus ou moins forte, un goût âcre et salé. La quantité émise : un demi-verre à deux verres par émission, ou une flaque après plusieurs orgasmes. Les deux âges de prédilection sont : dès le début des relations sexuelles et après 40 ans. À cet âge, l’incontinence urinaire peut être d’actualité ! Certaines femmes ont des prédispositions, mais toutes ne peuvent pas être « fontaines ». Traitement en cas de gêne : rééducation périnéale avant tout (Foldes [2, 8]). Nous ne pouvons en 2012 qu’accepter l’évidence de ce phénomène, qui n’est plus un mythe. Pourtant, « la sexualité féminine est encore une partie obscure et inconnue de la médecine » (Jannini [3]).

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

For centuries, squirting (female ejaculation) has been known all over the world. In female sexuality, three subjects are in controversy: the G spot (erogenous anatomical zone), the female prostate (glandular peri-urethral tissue) and the female ejaculation (incorrect but often used expression). The term “fountain emission” is more accurate: involuntary fluid expulsion, which arises rather often at the same time as the orgasm but not systematically. Prevalence would be from 6 to 10% of the women. It seems interesting to hear “fountain women” talk, for such a long time absent in this debate. What do they say on the Internet and during the personal inquiries? What are the partner’s actual experiences?

Results of my inquiries

Generally, a squirting woman is easily multi-orgasmic and is happy with her flood, often associated with great emotional intensity and appreciated by her partner, in spite some inconvenience. She does not speak a lot about this phenomenon, which remains not very well known by the medical field. She has a tacit request towards the doctors even she rarely consults on this subject (excepted for the woman embarrassed by her flood). Circumstances that may trigger this issue, are emotional (to let go and to trust her partner), and technical: digital caresses (two fingers hooked into the vagina and strong pressure; 92% of success); coitus (Andromache’s position and importance of penile inclination; 61% of success); masturbation (66% of success) and cunnilingus (28% of success). The origin and the composition of these fluids still remain a mystery for many people.

Scientific researches

In 2012, results are always divergent on this subject. However, by 1950, Gräfenberg [9], father of the G spot (Fig. 1) and female ejaculation, had almost everything already discovered!

Conclusions

There exist three stages: an excessive lubrification; an ejaculation (squirting): average quantities coming through para-urethral ducts. Involvement of para-urethral glands (skene glands). The female prostate (Zaviacic [17]) would be a misnomer; the fountain woman: existence of a loss of modified and diluted urine. This is confirmed by the experience of the laboratory and other searchers (Godberg; Schubach [14]…). Significant amounts expelled from urethra. For some women, light emissions also come out from para-urethral ducts. The bladder is implied, for sure. The liquid has a clear appearance, a more or less strong smell, a pungent and salty taste. Emitted quantities: half glass to two glasses per emission or a little puddle after several orgasms. The two ages of predilection are: early sexual intercourse and after 40years old. From this age, some fountain women may suffer from urinary incontinence. All women cannot be fountain women. Some of them have predispositions. Treatment in case of embarrassment: perineal reeducation first (Foldes [2, 8]). We can accept in 2012 the evidence of this phenomenon, which is no longer a myth. However, “female sexuality is still an obscure and unknown part of medicine” (Jannini [3]).

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Éjaculation féminine, Émission fontaine, Femme fontaine, Glandes para-urétrales, Incontinence féminine, Orgasme féminin, Point G

Keywords : Female ejaculation, Female orgasm, Fountain woman, Para-urethral glands, Urinary incontinence, G spot


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Vol 171 - N° 2

P. 110-114 - mars 2013 Retour au numéro
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