O30 Utilisation des fibrates en prévention primaire chez les diabétiques de type 2 à haut risque cardiovasculaire - 10/04/13
Résumé |
Objectif |
Selon les recommandations les diabétiques en prévention primaire à haut risque cardiovasculaire devraient recevoir une statine. Malgré ce consensus, il est courant d’observer des fibrates prescrits à ces patients. Notre objectif est d’évaluer la fréquence et les conséquences cliniques de l’utilisation des fibrates en prévention primaire chez les diabétiques de type 2 à haut risque cardiovasculaire.
Patients et méthodes |
Une étude de cohorte issue des bases de données médico-administratives de l’assurance maladie (SNIIRAM) et du PMSI a identifié du 01/07/08 au 31/12/09 les patients diabétiques ayant eu une instauration de fibrate ou de statine en monothérapie par un généraliste. Nous avons sélectionné des patients à haut risque cardiovasculaire (hypertendus traités), âgés de plus de 50 (hommes) ou 60 ans (femmes) et sans évènement cardiovasculaire enregistré en ALD ou dans les 30 mois d’hospitalisation précédents. Le suivi a été effectué jusqu’à 900 jours (infarctus du myocarde, AVC, amputation, décès).
Résultats |
Parmi les 31 652 sujets inclus, 4 058 (12,8 %) ont reçu un fibrate. 167 évènements sont survenus dans le groupe fibrate, contre 1 026 parmi les 27 594 patients traités par statine. Les taux annuels ajustés (sexe et âge) des évènements étaient de 2,42 % (fibrate) et 2,21 % (statine). Les courbes de survie suggéraient que l’hypothèse de proportionnalité requise pour le modèle de Cox n’était pas respectée pour la variable fibrate/statine. Le modèle multivarié a intégré tous les facteurs prédictifs en univarié, et un Hazard Ratio avant et après 540 jours de suivi (HR<540 et HR>540) montre que les fibrates sont associés à un risque augmenté au-delà de 540 jours : HR<540=0,95 (IC 95 % : 0,78–1,16), et HR>540=1,73 (1,28–2,32).
Conclusion |
En France la prescription de fibrates chez des patients diabétiques à haut risque cardiovasculaire est fréquente et en faveur d’une perte de chance.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 39 - N° S1
P. A7-A8 - mars 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.