B-17 - Chorioamniotite à Candida glabrata après fécondation in vitro (FIV) : les milieux de culture des embryons jouent-ils un rôle ? - 06/08/13
G. Gargala [1],
L. Chauffrey [1],
D. Pinquier [1],
B. Clavier [1],
L. Marpeau [1],
N. Rives [1],
F. Caron [1]
Voir les affiliationsIntroduction – objectifs : Les chorioamniotites (CA) à C. glabrata (Cg) sont rares et liées aux FIV. On suppose une inoculation utérine à partir de la flore vaginale notamment lors de la ponction d’ovocytes (O) ou du transfert d’embryon (E) ; l’E pourrait être aussi infecté par le sperme ; cette infection lente peut conduire à la mort fœtale. Le but est de décrire un nouveau cas, ayant permis une analyse du rôle des milieux de culture des O/E.
Matériels et méthodes : Comparaison du cas à la littérature. Test de croissance en sextuplat de la souche de Cg sur 2 milieux de FIV très utilisés dans le monde : M1 pour la fécondation, puis M2 pour la culture de l’E ; expression en multiple de croissance versus un milieu standard MS (RPMI-MOPS).
Résultats : Onze cas de CA/FIV à Cg rapportés dans PubMed ; peu de gravité maternelle (1 bactériémie, 0 décès) ; extrême gravité infantile (22 enfants dont 18 jumeaux et 3 triplets ; 17 morts-nés, 2 décès, 3 prématurés vivants). Ce 12e cas est original par sa relation à un sepsis maternel lors du travail (39 °C, hémoculture+) résolutif avec l’expulsion, et par la bonne évolution de jumeaux prématurés (26 SA), colonisés et traités par décontamination digestive seule (nystatine PO). Incubé à 37 °C durant la même durée qu’une FIV, la croissance de Cg est meilleure dans M1 (x1,75 vs MS à H24) que dans M2 (x0,43 à H48), sans perte de vitalité après repiquage.
Conclusion : Si l’évolution est ici favorable, les chorioamniotites à C. glabrata post-FIV sont souvent abortives. Le rôle des milieux de FIV (incluant un aminoside limitant le risque bactérien) n’avait jamais été étudié. Ce travail suggère qu’ils autorisent la croissance de C. glabrata en cas d’ovocyte ou sperme contaminé. Mais rien ne dit que la culture des embryons est ici en cause, la contamination pouvant survenir ultérieurement (notamment à la réimplantation) et l’évolution lente interdisant de la dater.
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Vol 43 - N° 4HS
P. 27 - juin 2013 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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