Introduction – objectifs : Décrire la fréquence et la diversité de la borréliose de Lyme dans notre région d’après les cas diagnostiqués dans ce service.

Matériels et méthodes : Nous avons recensé les patients venus consulter pour ce motif au service des maladies infectieuses entre 2007 et 2011. Nous avons retenu les cas certains ou probables (suivant les critères du consensus) pour faire l’inventaire des formes cliniques présentées.

Résultats : Sur 5 ans, 364 patients ont consulté pour maladie de Lyme (73 par an en moyenne). Chez 221 (60,7 %), le diagnostic a été écarté. Parmi les 143 patients dont le diagnostic paraissait possible, nous en avons retenu 103 « certains » (89 soit 86,4 %) ou « probables » (14 soit 13,4 %). Une morsure de tique préalable est connue chez 57 patients (55,3 %). La notion d’un érythème chronique migrant est retrouvée chez 72 (69,9 %) : c’est le motif de consultation pour 20 patients (19,4 %). Le diagnostic de neuroborréliose est porté chez 15 patients (14,5 %) : 13 formes précoces (12,6 %), dont 9 méningoradiculites ou radiculites, 1 méningite isolée, 3 paralysies faciales ; 2 formes tardives (méningoradiculites). La série comporte une myocardite précoce. Neuf observations d’atteinte articulaire (8,7 %) ont été retenues : 2 arthrites précoces, 7 monoarthrites ou oligoarthrites tardives. Quatre lymphocytomes cutanés bénins (3,9 %) et 6 (5,8 %) dermatites atrophiques ont été diagnostiquées ; 2 formes oculaires : une névrite optique et une rétinite. L’antibiothérapie par ceftriaxone, amoxicilline, doxycycline a été efficace. Les données biologiques a montré la coexistence des 3 espèces de Borrelia (burgdorferi, afzelii et garinii) dans la région.

Conclusion : L’Auvergne est une région où les borrélioses de Lyme sont fréquentes permettant d’observer une grande diversité de formes cliniques notamment une proportion importante de neuroborrélioses.