Controverses épidémiologiques : prévalence réelle, facteurs de risque - 11/09/14
Résumé |
Entre 20 et 50 % des patients vont développer un syndrome post-thrombotique (SPT) dans les 2 années suivant la survenue d’un épisode de thrombose veineuse profonde des membres inférieurs. Cette imprécision de l’incidence du SPT s’explique par le fait que sa définition diffère d’une étude à l’autre. Les symptômes du SPT sont en effet très divers et varient d’un simple inconfort à des manifestations plus sévères comme des douleurs chroniques des membres inférieurs, un œdème ou des modifications cutanées pouvant conduire à un ulcère. Actuellement, l’échelle de Villalta est l’outil recommandé pour évaluer si un patient présente un SPT. La physiopathologie du SPT n’est pas entièrement connue ; elle résulte probablement de l’interaction entre la détérioration des valvules veineuses par la thrombose, de la présence d’un thrombus résiduel et d’une atteinte de la microcirculation par la persistance d’une hypertension veineuse. L’identification des facteurs de risque de SPT est variable dans la littérature. Ceci est lié aux différents schémas d’étude, à la population incluse, au type de prise en charge, aux critères d’évaluation et la durée du suivi. La récidive ipsilatérale de la thrombose veineuse profonde est le facteur de risque clinique le plus souvent associé au SPT. Le risque de SPT paraît plus important lorsque la thrombose est proximale, en particulier lorsqu’elle implique la veine iliaque ou la veine fémorale commune. L’obésité, la présence d’un thrombus résiduel ou d’un reflux poplité ou une anticoagulation initiale inadéquate sont inconstamment associées à une augmentation du risque de SPT. Des marqueurs biologiques de l’inflammation (CRP) ou de la dégradation de la fibrine (D-dimères) pourraient être associés à la présence du SPT. La présence d’une anomalie au bilan de thrombophilie et les circonstances de survenue de la thrombose veineuse profonde ne semblent pas associées à la survenue du SPT. Actuellement, aucun élément clinique ou biologique n’est disponible pour clairement identifier les patients qui développeront un SPT.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Épidémiologie, Facteurs de risque, Syndrome post-thrombotique
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Vol 39 - N° 5
P. 318 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.