Prévalence du syndrome d’apnée du sommeil chez les patients pris en charge pour anévrysme de l’aorte abdominale - 11/09/14
Résumé |
Objectifs |
La prévalence de l’anévrysme de l’aorte abdominale (AAA) est comprise, en France, entre 0,8 % et 7,5 %. Le risque de rupture d’un AAA est lié à l’évolution de son diamètre. Les facteurs influençant l’évolution du diamètre sont peu connus. Le rôle du syndrome d’apnée du sommeil (SAS) reste encore discuté. Les objectifs de cette étude sont de comparer la prévalence du SAS chez les patients porteurs d’un AAA avec celle de la population générale ainsi que de rechercher l’existence d’un lien entre le diamètre de l’AAA et la sévérité du SAS.
Méthode |
Entre février 2011 et novembre 2013, nous avons inclus tous les patients adressés pour le traitement d’un AAA. Tous les patients ont donné leur accord à la réalisation d’une polysomnographie préopératoire. Un index apnée/hypopnée (IAH)>10/h a été retenu comme critère diagnostique de SAS. Pour chaque patient, l’âge, le sexe, l’index de masse corporelle (IMC), l’IAH, la durée de désaturation (saturation<90 %), et le diamètre de l’AAA ont été relevés. La prévalence du SAS a été comparée à la prévalence d’une population témoin de même âge (C. Fuhrman, novembre 2012, 182 patients). Les patients inclus ont été répartis en quatre groupes en fonction du diamètre de l’AAA (groupe 1 : diamètre≤50mm ; groupe 2 : 50mm<diamètre≤55mm ; groupe 3 : 55mm<diamètre≤60mm ; groupe 4>60mm). La prévalence du SAS, l’IAH et la durée de désaturation ont été comparés entre les groupes.
Résultats |
Trente-neuf patients (37 hommes, 2 femmes) ont été inclus. L’âge moyen était de 71ans (48–88). Le diamètre moyen de l’AAA était de 58,3mm (45–95) ; 61,5 % des patients présentaient un SAS, soit une prévalence significativement plus élevée que dans la population contrôle (61,5 vs 23,6 %, p<0,001). La répartition des patients dans les groupes était : groupe 1,n=5, groupe 2, n=14, groupe 3, n=11 et groupe 4, n=9. La prévalence du SAS augmentait avec le diamètre de l’AAA (groupe 1 : 20 % ; groupe 2 : 35 % ; groupe 3 : 72 % et groupe 4 : 77 % ; p=0,015). La sévérité du SAS était significativement plus importante (p<0,01) dans le groupe 4 (IAH=35) que dans les autres groupes (IAH respectivement=17 ; 17 ; et 5 pour les groupes 3, 2 et 1).
Conclusion |
Le syndrome d’apnée du sommeil est plus élevé chez les patients porteurs d’un AAA que dans la population générale et ce indépendamment de l’IMC. Le diamètre de l’anévrysme est corrélé à la sévérité du SAS.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anévrysme de l’aorte abdominale, Syndrome d’apnée du sommeil
Plan
Vol 39 - N° 5
P. 326-327 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.