Infection de stent artériel périphérique post-angioplastie au ballon actif : cas clinique et revue de la littérature - 11/09/14
Résumé |
Introduction |
Les stents périphériques sont majoritairement utilisés dans le traitement des sténoses artérielles symptomatiques. Ils présentent l’avantage d’avoir une morbidité postopératoire moindre, notamment du point de vue infectieux. Nous rapportons ici le cas d’une infection d’endoprothèse vasculaire et une revue de la littérature sur le sujet.
Méthode |
Nous avons observé chez une patiente de 86ans une infection d’une endoprothèse fémorale superficielle en nitinol. Cette complication est survenue deux semaines après une recanalisation endoluminale à l’aide d’un ballon actif au Paclitaxel. Le diagnostic a reposé sur la clinique, la réalisation d’un TEP-scanner et des hémocultures répétées positives à Propionibacterium granulosum. Le traitement a comporté une antibiothérapie intraveineuse et l’ablation de l’endoprothèse vasculaire sans revascularisation. Les suites ont été simples et la patiente est sortie sous antibiothérapie adaptée pour une durée de 3 mois. L’arrêt des antibiotiques a été conforté par la normalité du TEP-scanner de contrôle.
Nous avons réalisé une revue de la littérature anglo-saxonne (Pubmed et Cochrane) rapportant tous les cas d’infection d’endoprothèse périphérique artérielle et recherché le rôle étiologique des ballons actifs dans la survenue de cette complication.
Résultats |
Il ressort de l’analyse 43 études avec un total de 49 cas d’infection d’endoprothèse artérielle périphérique en incluant notre patiente. Il s’agit d’une complication rare mais grave avec un taux de mortalité de 30 % et un taux d’amputation de 25 %. Son incidence semble être sous-estimée. Le traitement repose sur la chirurgie, les traitements conservateurs étant grevés d’une mortalité plus importante. Le TEP-scanner est actuellement la méthode recommandée pour porter le diagnostic positif de cette pathologie possédant peu de signes spécifiques. L’impact du ballon actif à l’origine de l’infection reste imprécis même si plusieurs auteurs suspectent qu’il puisse induire une immunosuppression locale.
Conclusion |
Nous présentons le premier cas d’infection d’endoprothèse artérielle après recanalisation au ballon actif. La patiente a été efficacement traitée par antibiothérapie intraveineuse et ablation de l’endoprothèse. Le pronostic dépend du délai du diagnostic et de la localisation de l’endoprothèse.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Stent artériel, Sepsis
Plan
Vol 39 - N° 5
P. 340-341 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.