Facteurs de risque de la maladie thromboembolique veineuse et des pratiques hospitalières de prophylaxie - 11/09/14
Résumé |
Introduction |
Bien qu’il ait été montré que le traitement préventif de la thrombose veineuse réduisait la mortalité chez les patients hospitalisés, la plupart des études visant à évaluer les pratiques de thromboprophylaxie (TP) en soulignent la sous-utilisation. La littérature est pauvre en données concernant les pays africains ou arabes [1 , 2 ]. Nous avons mené un audit au sein de trois hôpitaux sur les pratiques de cette TP.
Patients et méthode |
Il s’agit d’une étude observationnelle nationale, ouverte, transversale qui évalue la prise en charge de la MTEV dans des hôpitaux sélectionnés. Aucune modification des soins habituels n’était prévue par le protocole. Les dossiers des sujets ont été évalués au cours d’une visite unique pendant une période d’étude prédéfinie. Les informations relatives aux risques de MTEV, à la prophylaxie et aux risques hémorragiques sont enregistrées dans un cahier d’observation (CRF) complété pour chaque patient hospitalisé. Ont été inclus, les patients médicaux âgés de 40ans ou plus et hospitalisés pour le traitement d’une affection médicale aiguë et les patients chirurgicaux âgés de 18ans ou plus, faisant l’objet d’une opération nécessitant une anesthésie générale ou péridurale durant au moins 45minutes. Le risque de MTEV et le niveau d’adéquation de la méthode de TP administrée ont été évalués sur la base des 8e recommandations de l’American College of Chest Physicians (ACCP) [3 ].
Résultat |
Parmi 784 patients évalués (53,7 % de femmes), 307 (39,2 %) étaient médicaux et 477 (60,8 %) chirurgicaux. Les patients médicaux étaient plus âgés que les patients chirurgicaux (57,6+11,5 vs 46,2+16,9, p<0,0001) et étaient plus souvent à risque thrombotique (50,5 vs 45,7). Cinquante-sept pour cent des patients sans contre-indications aux anticoagulants et/ou un risque hémorragique élevé étaient jugés à risque pour une thrombose. Une TP était administrée dans 42,8 % de ces patients à risque. Par ailleurs, une TP était également prescrite chez 7,4 % des patients sans FR et chez 7,9 % des patients ayant un risque hémorragique important. Le taux d’adéquation avec les recommandations de l’ACCP était de 61,0 % (Kappa=0,433), 76,4 % (Kappa=0,433) chez les patients médicaux et 52,7 % (Kappa=0,191) chez les patients médicaux.
Discussion |
Dans notre échantillon, plus de la moitié des patients à risque thrombotique ne bénéficie pas d’une TP adaptée et plus d’un malade sur quatre reçoit une TP en désaccord avec les recommandations.
Conclusion |
Cette étude permettra d’élaborer des recommandations adaptées, consensuelles et fondées sur notre pratique hospitalière. Elle permettra également d’évaluer l’impact d’un programme éducatif sur la prise en charge des patients à risque de MTEV, en comparant les données avant et après 12 mois d’un programme éducatif.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Maladie thromboembolique veineuse, Facteurs de risque, Prophylaxie
Plan
Vol 39 - N° 5
P. 350-351 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.