Difficulté de maîtrise de la diffusion épidémique d’entérobactéries productrices de carbapénèmases (EPC) OXA48 dans un service de néphrologie français - 17/09/14
Résumé |
Introduction |
Les entérobactéries productrices de carbapénèmase (EPC) sont en expansion. Nos patients néphrologiques sont à haut risque d’acquisition de portage et d’infection. Nous décrivons ici la survenue de deux épisodes épidémiques en 2013/2014 dans notre service.
Matériels et méthodes |
Les mesures curatives d’une diffusion secondaire, selon les recommandations du Haut Conseil de la Santé Publique sont :
– cohorting, avec personnels et locaux dédiés, selon les statuts : porteurs EPC, contact EPC, et sans contact, dans les secteurs concernés : hospitalisation, hémodialyse aiguë et chronique, consultations ;
– dépistage hebdomadaire des contacts hospitalisés, suivis en consultation ou transférés avec précautions ;
– bionettoyage renforcé.
Résultats |
Le premier épisode est survenu en juillet 2013 à partir d’un patient transféré d’un service infecté, dont le statut de colonisé n’était pas connu lors du transfert. Onze cas secondaires ont été observés parmi lesquels trois ont développé une infection dont une particulièrement sévère avec perte d’un greffon rénal. Un cohorting a été instauré avec efficacité et les mesures ont été levées en novembre 2013. Les conséquences ont été la perte d’activité avec fermeture de lits, suspension de l’activité de greffe, difficultés de gestion du personnel, des locaux et des transferts vers les structures d’aval. Une nouvelle situation épidémique, impliquant sept patients, s’est déclarée en décembre 2013. Cet épisode, non relié au premier, a été maîtrisé sans recours au cohorting, avec mesures complémentaires contact, et écouvillonnage hebdomadaire des contacts.
Discussion et conclusion |
Nous avons été confrontés à deux épidémies en moins d’un an à partir de patients porteurs découverts fortuitement. Le cohorting est contraignant mais efficace. Le non-contrôle de ces situations risque d’entraîner une diffusion dans les établissements d’aval et sur le territoire national. La maîtrise de ces bactéries hautement résistantes nécessite un soutien institutionnel pour préserver leur caractère émergent et éviter des impasses thérapeutiques dramatiques.
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Vol 10 - N° 5
P. 376 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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