Diagnostic biologique du syndrome des antiphospholipides - 03/09/15
Résumé |
Le diagnostic biologique du SAPL est basé sur la détection des critères biologiques du SAPL qui sont la présence persistante à au moins 12 semaines d’intervalle d’un anticoagulant circulant de type lupique ou lupus anticoagulant (LA) par des tests de coagulation et/ou d’anticorps anticardiolipine (aCL) IgG et/ou IgM à taux moyens ou élevés (i.e>40U GPL ou MPL, ou>90e percentile) et/ou d’anticorps anti-bêta-2 GP1 (aβ2GP1) IgG et/ou IgM à taux moyens ou élevés (i.e>90e percentile) par des techniques Elisa. Le diagnostic de SAPL ne peut être posé s’il y a plus de 5ans entre la ou les manifestations cliniques et la détection des marqueurs biologiques du SAPL. La recherche d’un LA peut être de réalisation délicate voire impossible chez les patients recevant des traitements anticoagulants notamment les anticoagulants directs par voie orale, alors que la détection des aCL et des aβ2GP1 par méthodes immunologiques n’est pas influencée par la présence d’un traitement antithrombotique. La standardisation des tests Elisa est loin d’être obtenue malgré des efforts anciens et répétés. Les aPL les plus pathogènes reconnaissent le domaine 1 de la β2GP1 et sont potentiellement détectés par les 3 types de test : Elisa aCL, Elisa aβ2GP1 et tests de coagulation du LA, tout particulièrement le temps de venin de vipère Russell dilué (dRVVT). Les patients avec triple positivité des aPL (LA+, aβ2GP1+, aCL+) sont ceux qui ont le risque thrombotique mais aussi obstétrical le plus élevé. La positivité d’un seul test uniquement est plus souvent associée au caractère non persistant dans le temps de cette positivité. La présence d’un LA est le marqueur biologique du SAPL le mieux corrélé aux manifestations thrombotiques et obstétricales. Des tests Elisa, plus prédictifs du risque thrombotique, comme la recherche d’anticorps dirigés contre le domaine 1 de la β2 GP1 ou associés à la présence d’un LA mais dont la détection est non perturbée par les traitements antithrombotiques, comme la recherche d’anticorps anticomplexe prothrombine/phosphatidyl sérine, ont fait l’objet de travaux prometteurs récents.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Syndrome des antiphospholipides, Lupus, Anticoagulant
Plan
Vol 40 - N° 5
P. 293 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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