L’angiogénèse thérapeutique est la capacité de créer de nouveaux vaisseaux à partir de vaisseaux existants ou de novo, afin de suppléer un territoire ischémique. Le phénomène, permettant la création de petits vaisseaux est décrit depuis longtemps sous le nom d’angiogénèse. Physiologiquement, l’angiogénèse existe chez l’homme (création du corps jaune, vascularisation de l’utérus gravide, cicatrisation) mais il existe des vascularisations anarchiques non souhaitées comme dans les cancers et dans la rétinopathie proliférative. La recherche se concentre d’ailleurs surtout sur la fabrication d’anti-angiogéniques capables de bloquer la croissance tumorale en empêchant la vascularisation cancéreuse. Comme l’angiogénèse est un phénomène complexe, la stimulation de la croissance des vaisseaux grâce à des produits pro-angiogéniques ne suffit pas ou est limitée dans le temps. C’est l’utilisation de vecteurs viraux ou de plasmides codant pour des protéines angiogéniques (VEGF FGF HGF) qui a été utilisée en premier : la thérapie génique. Par la suite, la découverte de cellules progénitrices endothéliales pro angiogéniques (EPC) a permis de mieux connaître les mécanismes angiogéniques et de proposer une thérapie cellulaire via l’injection ou la stimulation de ces cellules. S’y ajoutent l’arrivée d’autres cellules, individualisées, susceptibles de jouer un rôle comme les cellules mésenchymateuses ou encore des cellules souches plus « primitives ». D’un autre côté, une meilleure description des patients ischémiques (notamment dans l’ischémie critique), des méthodes d’évaluation plus standardisées et des designs d’études plus robustes vont permettre de connaître le potentiel véritable de ces traitements. Cette présentation fait le point sur les différents outils possibles, les résultats déjà obtenus et les projets en cours.