Caractéristiques épidémiologiques, cliniques, étiologiques et évolutives des patients ayant une embolie pulmonaire compliquant une thrombose veineuse profonde - 03/09/15
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Résumé |
Introduction |
L’embolie pulmonaire aiguë (EPA) constitue une urgence diagnostique et thérapeutique fréquente et grave. L’objectif de notre étude était de préciser les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, étiologiques et évolutives des patients ayant une thrombose veineuse profonde (TVP) compliquée d’une embolie pulmonaire (EP).
Matériels et Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective qui concerne les patients hospitalisés dans le service de médecine interne de l’hôpital Habib Thameur pour thrombose veineuse entre janvier 2000 et décembre 2014. Les patients étaient répartis en 2 groupes selon l’existence (groupe 1) ou non (groupe 2) d’une EP. Nous n’avons étudié que les dossiers où le diagnostic d’EP a été confirmé ou infirmé par un angioscanner et/ou une scintigraphie pulmonaire. Les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, étiologiques et évolutives ont été comparées entre les 2 groupes au moyen des tests de X2, avec un seuil de signification p<0,05.
Résultats |
Durant cette période, 268 cas ont été colligés. Une EP a compliqué l’évolution de 58 patients (21,6 %). Il s’agissait de 21 hommes et de 37 femmes d’âge moyen de 50,24ans (extrêmes de 16 et 84ans). Les facteurs de risque de la thrombose les plus associés dans le groupe 1 (G1) étaient : l’obésité (37,9 %), l’alitement (27,6 %), les antécédents d’accidents thromboemboliques (15,5 %) et l’intervention chirurgicale (8,6 %). Les étiologies les plus fréquentes dans G1 étaient dominées par les thrombophilies constitutionnelles (20,7 %), l’origine néoplasique (17,2 %) l’hyperhomocystéinémie (10,3 %), les maladies inflammatoires (5,2 %), le syndrome des antiphospholipides (7 %) et les causes infectieuses (3,4 %). L’EP était restée sans étiologie malgré une enquête étiologique exhaustive dans 24,6 % des cas. La durée moyenne de traitement dans G1 était de 14 mois. L’évolution après un traitement anticoagulant était marquée par la régression de l’EP (20 %), la récidive (8,6 %) et le décès (2 %). La comparaison des différents paramètres des 2 groupes n’avait pas objectivé de différences statistiquement significatives en ce qui concerne l’âge, le sex-ratio, les étiologies sous-jacentes et le profil évolutif. Seuls ceux qui ont eu des antécédents d’accidents thromboemboliques sont plus exposés à la survenue d’une EP (p : 0,03).
Conclusion |
L’EP est une affection fréquente et grave et dont la pathogénie est multifactorielle. Une bonne connaissance des facteurs favorisants ou des maladies associées est indispensable. En effet, notre étude a démontré que le caractère récidivant d’une TV est un facteur de risque important d’EP et qu’elle justifie une durée de traitement et une surveillance beaucoup plus prolongées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Embolie pulmonaire, Thrombose veineuse
Plan
Vol 40 - N° 5
P. 323-324 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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