Les amputations constituent un geste chirurgical fréquemment indiqué chez l'artéritique au stade d'ischémie critique. Mineures, elles sont limitées à l'avant-pied et ont peu de retentissement fonctionnel. Majeures, elles privent des points d'appui du pied et mettent en jeu le pronostic fonctionnel et vital du patient. Ces amputations doivent être le plus économes possible et dans les amputations majeures, c'est l'amputation de jambe qui est privilégiée. Le choix du niveau d'amputation est clinique mais peut être aidé par des examens fonctionnels et d'imagerie. L'amputation doit être encadrée d'une antibiothérapie prophylactique ou curative pour limiter le risque de surinfection du moignon qui peut imposer une recoupe secondaire. La technique chirurgicale doit être atraumatique, comporter le moins de décollements cutané et musculaire possible, passer en tissus sains et être encadrée par une réanimation rigoureuse. Ce n'est qu'avec ces précautions que le pronostic de ces interventions, considérées à tort comme mineures, peut être amélioré.