L’acidocétose au diagnostic de diabète de type 1 chez l’enfant et l’adolescent : évolution de la fréquence après une année la campagne d’information - 10/04/13
J.J. Robert 1, 2
Resumen |
Introduction |
L’acidocétose (ACD) est une complication grave et fréquente au diagnostic du diabète de type 1 (DT1), d’autant plus redoutable que l’incidence de cette maladie augmente régulièrement chez l’enfant et deux fois plus rapidement chez les moins de 5 ans. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact d’une campagne nationale d’information sur la fréquence de l’ACD au diagnostic du DT1 chez l’enfant et l’adolescent, en France.
Matériel et méthodes |
Les données suivantes ont été collectées pendant deux années consécutives sur 2546 jeunes (< 15 ans) débutant un DT1. L’analyse a été faite sur les 146 centres de pédiatrie français : âge, sexe, durée des symptômes, parcours du patient, signes clinico-biologiques, antécédents familiaux de DT1. L’ACD était définie par un pH < 7,30 ou une RA < 15mmol/l ; l’acidocétose sévère par un pH < 7,10 ou une RA < 5 mmol/l. Pendant la deuxième année, une campagne d’information destinée aux professionnels de santé et aux familles a débuté avec pour objectif d’éviter les retards au diagnostic et donc de réduire la fréquence de l’ACD inaugurale.
Résultats |
Les données concernent pour chaque année 1299 et 1247 jeunes de moins de 15 ans, dont un quart a moins de 5 ans. Entre l’année précampagne et la première année après le début de la campagne, la prévalence de l’ACD a diminué de 43,9 % à 40,5 % (p=0,08), exclusivement du fait d’une diminution des ACD sévères, de 14,8 à 11,4 % (p=0,009). Quelle que soit l’année : le jeune âge de l’enfant (< 5 ans), le fait d’être adressé par la famille plutôt que par un médecin généraliste ou un pédiatre, une durée de polyurie-polydipsie supérieure à 1 semaine et l’absence d’antécédents familiaux de DT1 sont associés à une fréquence plus élevée d’ACD. La baisse de fréquence de l’ACD a été plus marquée dans les groupes d’âge 0–5 ans et 5–10 ans, dans les formes sévères et chez les patients adressés à l’hôpital par un Pédiatre ou venus à l’initiative de la famille. Aucun changement n’a été observé chez les jeunes de 10-15 ans et ceux qui ont été adressés par un généraliste. Lorsque la famille a eu connaissance de la campagne (6,6 % des cas), la prévalence de l’ACD chute à 22,0 % dont 7,3 % de formes sévères.
Conclusion |
La fréquence de l’ACD au diagnostic de DT1 chez l’enfant et l’adolescent est élevée et justifie cette campagne nationale d’information qui a permis de diminuer la fréquence des ACD sévères dès la première année de lancement. Les résultats de l’année précampagne ont permis de mieux en définir la stratégie et les cibles, ce qui devrait permettre de réduire de manière de plus en plus efficace la morbidité et la mortalité au diagnostic du DT1 chez l’enfant.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Vol 39 - N° S1
P. A128 - mars 2013 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.