Le suivi du diabète varie avec certains facteurs non médicaux. Cependant, le rôle de la catégorie socioprofessionnelle est peu connu. Nous avons donc comparé le suivi des diabétiques de type 2 des catégories des professions d'artisans ou commerçants et des professions libérales.

Il s'agissait d'une étude rétrospective des soins d'une année des bénéficiaires de l'Assurance Maladie des Professions Indépendantes (AMPI) de France métropolitaine qui avaient eu au moins un hypoglycémiant oral pendant 3 mois. Ces catégories ont été comparées sur les soins ambulatoires en utilisant une régression logistique multiple.

Comparés aux patients des catégories des professions libérales (n =1 456), ceux des catégories d'artisans ou commerçants (n = 35 703) avaient un risque statistiquement plus grand de voir un généraliste (OR 3,867, IC 95 % = 3,048 ; 4,907), d'avoir un dosage de la glycémie (OR 1,530, IC 95 % = 1,332 ; 1,757) et de la créatininémie (OR 1,207, IC 95 % = 1,052 ; 1,270). A l'inverse, ils avaient un risque statistiquement plus faible de consulter ou d'avoir un acte de spécialiste (ophtalmologue, OR 0,792, IC 95 % = 0,698 ; 0,900 ; cardiologue, OR 0,749, IC 95 % = 0,658 ; 0,852 ; dentiste, OR 0,679, IC 95 % = 0,596 ; 0,773 ; endocrinologue, OR 0,522, IC 95 % = 0,424 ; 0,642), d'avoir une recherche de microalbuminurie (OR 0,749, IC 95 % = 0,622 ; 0,902) et un dosage de créatininémie ou une recherche de microalbuminurie (OR 0,746, IC 95 % = 0,611 ; 0,912). Les deux catégories ne différaient pas statistiquement pour le dosage de l'HbA _1c , des lipides et la réalisation de l'électrocardiogramme.

Le suivi du diabète de type 2 différait selon la catégorie socioprofessionnelle. Ces résultats doivent être confirmés.

Although the management of diabetes mellitus varies according to non medical factors, the influence of socioprofessional category has been not fully studied. This study compared the management of type 2 diabetes mellitus in craftsmen or tradesmen with professionals categories.

All claims to the French National Sickness Insurance Fund for self-employed workers (AMPI) from its mainland France beneficiaries in 1998 were retrospectively analysed. Patients were beneficiaries, insured or dependants of craftsmen or tradesmen, or professionals receiving oral hypoglycemic drugs during a 3-month inclusion period. Patients were compared on the proportion of care received in private practice over the preceding 12 months using adjusted odds ratio (OR).

Compared to patients in professionals (n = 1,456), patients in craftsmen or tradesmen (n = 35,703) were statistically more likely to see a general practitioner (OR 3.867, 95% CI = 3.048; 4.907), to have blood glucose test (OR 1.530, 95% CI = 1.332; 1.757) and serum creatinine assay (OR 1.207, 95% CI = 1.052; 1.270). They were statistically less likely to consult or have a specialist procedure (ophthalmologist, OR 0.792, 95% CI = 0.698; 0.900; cardiologist, OR 0.749, 95% CI = 0.658; 0.852; dentist, OR 0.679, 95% CI = 0.596; 0.773; endocrinologist, OR 0.522, 95% CI = 0.424; 0.642), microalbuminuria test (OR 0.749, 95% CI = 0.622; 0.902) and serum creatinine assay or microalbuminuria test (OR 0.746, 95% CI = 0.611; 0.912). The two groups did not differ on HbA _1c , blood lipid tests and electrocardiogram.

The management of type 2 diabetes mellitus differed between craftsmen or tradesmen and professionals patients. These results should be confirmed.