Dans l'espèce humaine, l'ovaire exerce une double fonction de la puberté à la ménopause : une fonction gamétogène en assurant la croissance, la maturation et la libération du gamète femelle mûr, l'ovocyte, et une fonction endocrinienne par la synthèse des stéroïdes sexuels (estradiol et progestérone). Elles permettent, de manière cyclique, l'ovulation et la transformation en corps jaune d'environ 400 follicules. La plupart des sept millions de follicules primordiaux présents in utero, qui constituent la réserve ovarienne, vont par conséquent progressivement disparaître par apoptose ou atrésie. La folliculogenèse désigne toutes les étapes de croissance et de maturation des follicules ovariens du stade de follicule primordial jusqu'à l'ovulation ou l'atrésie. Ce processus, long et complexe, initié au cours de la vie fœtale, nécessite plusieurs mois. La folliculogenèse se divise en quatre étapes : l'initiation ou recrutement folliculaire, la croissance basale jusqu'au stade préantral, la sélection et la dominance du follicule sélectionné, et enfin sa maturation. Sa régulation est initialement indépendante des gonadotrophines, FSH (follicle-stimulating hormone) et LH (luteinizing hormone), mais fait intervenir une multitude de facteurs intraovariens encore peu connus. L'ovulation, résultant d'une cascade de mécanismes inflammatoires qui fait intervenir les prostaglandines, aboutit à l'émission de l'ovocyte mûr. Ce dernier, après l'expulsion du premier globule polaire qui traduit la reprise de la méiose, se bloque en métaphase de la seconde division méiotique. Seule la fécondation pourra permettre une reprise de la méiose et l'achèvement de ce processus. Après l'ovulation, les reliquats folliculaires se réorganisent en corps jaune, dont la production hormonale sera principalement constituée de progestérone. Ce corps jaune dégénérera en 14 jours en l'absence de grossesse.