In France, primary liver cancer — essentially represented by hepatocellular carcinoma — ranks 8^th among the cancers in men, and incidence rates are increasing. The present study describes the epidemiological characteristics of hepatocellular carcinoma in Bas-Rhin (lower Rhine region of Alsace) between 1990 and 1999.

All the incident cases of hepatocellular carcinoma recorded in the cancer registry of Bas-Rhin between January 1^st 1990 and December 31^st 1999 were studied. Incidence rates were standardized on the world population, using the direct method. Survival was studied with the Kaplan-Meier method and a multivariate analysis was performed using the Cox model.

A total of 845 cases of hepatocellular carcinoma were recorded. The incidence of hepatocellular carcinoma (histologically verified or not) remained stable over the whole period. The proportion of cases with underlying viral cirrhosis rose from 9% for the 1990-91 period up to 20% for the 1998-99 period (p=0.043). Overall survival after one year reached 35%. In multivariate analysis, the following variables were significantly related to survival: cirrhosis, Child-Pugh score, alphafoetoprotein level, type of tumour, portal vein thrombosis and type of treatment.

En France, l’incidence du cancer primitif du foie, représenté essentiellement par le carcinome hépatocellulaire est en augmentation et occupe la 8^e place des cancers chez l’homme. Cette étude décrit les caractéristiques épidémiologiques du carcinome hépatocellulaire dans le département du Bas-Rhin, entre 1990 et 1999.

Tous les cas incidents de carcinome hépatocellulaire enregistrés par le registre des cancers du Bas-Rhin entre le 1^er janvier 1990 et le 31 décembre 1999 ont été étudiés. Les taux d’incidence ont été standardisés sur la population mondiale. L’analyse de survie a été réalisée en univarié par la méthode de Kaplan-Meier et en multivarié par un modèle de Cox.

Huit cent quarante cinq cas de carcinome hépatocellulaire ont été recensés. L’incidence des carcinomes hépatocellulaires (histologiquement confirmés ou non) est restée stable sur la période étudiée. La proportion des cirrhoses d’origine virale a augmenté de 9 % pour la période 1990-1991 à 20 % pour la période 1998-1999 (p = 0,043). La survie globale à 1 an a été de 35 %. En analyse multivariée, les variables pronostiques étaient la présence d’une cirrhose, le score de Child-Pugh, le taux d’alphafoetoprotéine, le caractère uninodulaire, multinodulaire ou infiltrant de la tumeur, la thrombose porte et le type de traitement.