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Les techniques virologiques de diagnostic et de suivi de l’hépatite B - 29/07/08

Doi : 10.1016/S0399-8320(08)73266-4 
J.-M. Pawlotsky
Centre National de Référence des Hépatites B, C et delta, Laboratoire de Virologie, INSERM U841, Hôpital Henri Mondor, Université Paris 12, 51, avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 94010 Créteil, France 

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Résumé

Les outils virologiques utiles pour le diagnostic, le suivi et la prise en charge thérapeutique des hépatites virales liées au virus de l’hépatite B (VHB) sont à la fois sérologiques et moléculaires. A côté des tests classiques de détection des antigènes viraux et des anticorps dirigés contre eux, les techniques de PCR en temps réel permettent aujourd’hui une quantification plus sensible et plus précise de l’ADN viral et remplacent les techniques précédemment utilisées dans la plupart des laboratoires de virologie. De nouveaux marqueurs, comme le génotype du VHB ou le profil des substitutions amino-acidiques associées à la résistance du VHB aux analogues nucléos(t)idiques, peuvent également être caractérisés à l’aide de techniques fondées sur le séquençage ou sur l’hybridation inverse.

Il n’existe pas pour l’instant de consensus sur le traitement de première intention de l’infection chronique par le VHB. Les patients infectés par un virus sauvage (antigène HBe positif) (AgHBe +) ayant une charge virale modérée et une activité sérique de l’alanine aminotransférase élevée (supérieure à 2 à 5 fois la limite supérieure de la normale) sont de bons candidats au traitement par l’interféron alpha pégylé. Les patients ayant un AgHBe + et n’ayant pas répondu au traitement de première ligne par l’interféron alpha pégylé, ainsi que les malades ayant une hépatite chronique B à antigène HBe négatif (AgHBe -), sont candidats à un traitement prolongé, probablement à vie, par les analogues nucléos(t)idiques.

Quels que soient le statut sérologique HBe et le traitement entrepris, l’évaluation de l’efficacité du traitement antiviral est fondée sur des mesures répétées de la charge virale et de l’activité sérique de l’alanine aminotransférase, en principe tous les 3 à 6 mois. Chez les patients ayant un AgHBe +, l’efficacité du traitement antiviral est attestée par la perte de l’antigène HBe (AgHBe), suivie de l’apparition des anticorps anti-HBe (séroconversion HBe), une réduction de la charge virale au-dessous de 2×104UI/mL et une normalisation de l’activité sérique des aminotransférases.

Chez les patients ayant un AgHBe - ou chez les patients AgHBe + n’ayant pas obtenu de séroconversion après un traitement à court terme qui reçoivent des analogues nucléos(t)idiques, l’objectif du traitement est que l’ADN VHB soit indétectable par les méthodes de PCR en temps réel. Néanmoins, cet objectif n’est pas toujours atteint et il est recommandé que la réplication virale soit maintenue au niveau le plus bas possible pendant le plus longtemps possible (idéalement à vie). Dans tous les cas, lorsqu’une réponse virologique au traitement a été observée (réduction significative de la charge virale) et qu’elle est suivie d’une rechute caractérisée par une augmentation de la charge virale d’au moins 1 Log10UI/mL par rapport au nadir, une résistance virale au traitement doit être suspectée, après vérification de l’observance thérapeutique.

Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.

Abstract

Both serologic and molecular tools are useful for the diagnosis, monitoring and therapeutic management of viral hepatitis associated with hepatitis B virus (HBV). Compared with the standard tests to detect viral antigens and the antibodies directed against them, real-time PCR techniques today make it possible to quantify viral DNA more sensitively and more precisely. They thus replace the techniques previously used in most virology laboratories. New markers, such as the HBV genotype or the amino-acid substitution profile associated with HBV resistance to nucleoside and nucleotide analogs (NRTIs), can also be characterized by techniques based on sequencing or reverse hybridization.

There is not currently any consensus about the first-line treatment for chronic HBV infection. Patients with a wild-type virus (HBe antigen-positive), a moderate viral load, and elevated serum alanine aminotransferase (from 2 to 5 times the upper limit of normal) are good candidates for treatment with pegylated interferon-alpha. Patients who are HBe antigen-positive and do not respond to this first-line treatment, as well as patients with chronic e-antigen-negative hepatitis B, are candidates for prolonged treatment, probably lifelong, by nucleoside or nucleotide analogs.

Whatever the HBe serologic status and treatment, the efficacy of antiviral treatment is assessed by repeated measurements of viral load and serum alanine aminotransferase levels, in principle, every 12-24 months. In patients who are HBe antigen-positive, the efficacy of antiviral treatment is shown by the loss of HBe antigen, followed by the appearance of anti-HBe antibodies (HBe seroconversion), a reduction in viral load below 2×104IU/mL and normalization of serum aminotransferase.

In patients who are HBe antigen-negative or HBe antigen-positive but do not seroconvert after short-term treatment and who receive nucleoside or nucleotide analogs, the treatment objective is for HBV DNA to become undetectable by real-time PCR. Nonetheless, this objective is not always met, and it is recommended that viral replication be maintained at the lowest possible level for the longest possible time (ideally, lifelong). In all cases, when a virologic response to treatment is observed (significant reduction in viral load) and is followed by a relapse characterized by a viral load augmentation of at least 1 Log10IU/mL relative to the nadir, viral resistance to treatment must be suspected, after treatment adherence has been verified.

Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.

Mots clés : Virus de l’hépatite B, Sérologie, Biologie moléculaire, Résistance

Keywords : Chronic hepatitis B virus, Serological testing, molecular biology, Resistance


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