La transfusion sanguine à domicile en France : état des lieux et perspectives - 17/10/18
Résumé |
Les établissements d’hospitalisation à domicile (HAD) ont le même statut juridique que les hôpitaux et répondent, à ce titre, aux mêmes exigences de qualité et de sécurité des soins (continuité des soins, certification HAS…).
L’activité transfusionnelle ne peut se réaliser à domicile que dans le cadre sécuritaire d’un établissement d’HAD. Aussi, l’HAD prend en charge, depuis de nombreuses années, des patients qui nécessitent des transfusions programmées et itératives, leur évitant de nombreuses heures de transport et améliorant ainsi leur qualité de vie.
Malgré une pertinence avérée dans le parcours de soins et une demande forte de la population, la transfusion représentait en 2017 moins de 0,1 % de l’activité d’HAD, soit environ 1500 patients. Sur les 291 établissements d’HAD, seuls 21 faisaient de la transfusion et 5 établissements (tous publics, rattachés à un hôpital) concentraient près de 55 % de l’activité nationale.
Deux principaux freins ont été identifiés : une activité largement sous-financée et l’absence de recommandations professionnelles.
Financée à l’activité (T2A), une journée d’HAD coûte en moyenne 198€ à l’Assurance maladie. Le coût d’un concentré de globules rouges est fixé par arrêté à 193,19€ HT. Ce rationnel médicoéconomique n’incitait guère au développement de cette activité (comportant d’autres « charges » : infirmiers, médecins coordonnateurs…). Aussi, les pouvoirs publics ont décidé de revaloriser les tarifs transfusionnels en mars 2018.
Enfin, les sociétés savantes de la transfusion et de la thérapeutique transfusionnelle (SFTS et SFVTT), en lien avec les correspondants régionaux d’hémovigilance (CNCRH) ont publié des recommandations professionnelles en mai 2018 visant à définir les bonnes pratiques et accompagner les professionnels de l’HAD dans le développement de leur activité.
Ces mesures prises pour pallier les freins au développement de la transfusion à domicile devront faire l’objet d’une évaluation à court terme.
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Vol 25 - N° 4
P. 297 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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