Fractures de la mandibule : épidémiologie, prise en charge thérapeutique et complications d'une série de 563 cas - 22/02/08
S. Rocton,
A. Chaine,
D. Ernenwein,
C. Bertolus,
A. Rigolet,
J.-C. Bertrand,
B. Ruhin
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Résumé |
Introduction |
Au niveau démographique, la population de la région Île-de-France, par son importance, occupe le premier rang national. Cette population a aussi ses caractéristiques. Une étude des fractures mandibulaires y a été réalisée.
Matériel et méthode |
L'étude rétrospective, menée de 1998 à 2000, a répertorié 563 patients victimes de fracture mandibulaire et pris en charge à la Pitié-Salpêtrière. Une analyse épidémiologique, clinique, radiographique et thérapeutique y a été entreprise.
Résultats |
Le terrain était l'homme jeune, l'état buccodentaire n'était pas bon dans 40 % des cas. Les rixes étaient l'étiologie dominante (57 %) suivies des accidents de la voie publique (12 %). Les fractures unifocales les plus fréquentes étaient celles du condyle (32 %) et de l'angle (32 %). L'association la plus fréquemment retrouvée dans les fractures bifocales était angle–symphyse (32 %). Soixante-treize pour cent des patients ont bénéficié d'une ostéosynthèse dont 30 % en association à un blocage intermaxillaire. Les suites ont été compliquées dans 4,8 % des cas.
Discussion |
Malgré l'accroissement du trafic routier, on constate une baisse des accidents de la voie publique ; les rixes en constante progression constituent l'étiologie principale des fractures mandibulaires. Le traitement de ces fractures passe le plus souvent par une ostéosynthèse par miniplaque. Le blocage intermaxillaire y reste associé dans un tiers des cas, mais avec une durée diminuée de moitié. Les complications sont le plus souvent corrélées au mauvais état buccodentaire.
Summary |
Introduction |
The Paris urban and suburban area (Île-de-France) has the leading regional population in France. This population has specific characteristics. This study concerns mandibular fractures.
Material and method |
A retrospective epidemiologic, clinical, radiographical and therapeutic analysis is conducted with a series of 563 patients with mandibular fracture treated at the Pitié-Salpêtrière University Hospital, in Paris, from 1998 to 2000.
Results |
Mandibular fracture was generally observed in young men, 40% of whom had poor oral hygiene. The brawls were the dominant etiology (57%) followed by road accidents (12%). The most frequent unifocal fractures were condylar fractures (32%) and angle fractures (32%). The most frequent bifocal mandibular fracture associated angle and symphysis fractures (32%). Osteosynthesis was performed for 73% of patients, including 30% with associated maxillary locking. Complications occurred in 4.8% of the studied cases.
Discussion |
Despite the increase in traffic, the incidence of road injuries has declined. The first leading and progressing cause of mandibular fractures is brawls. Surgical treatment generally consists in fixation of the bone fracture. Maxillary locking is still associated in 33% of patients, but with a 50% shorter duration. Complications routinely arise because of poor bad oral hygiene.
Mots clés : Mandibule , Fracture , Épidémiologie , Chirurgie
Keywords:
Mandibular
,
Fracture
,
Epidemiology
,
Surgery
Plan
© 2006 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 108 - N° 1
P. 3-10 - février 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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