Prise en charge des complications de la diverticulose sigmoïdienne - 05/05/08
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La tomodensitométrie (TDM) avec opacification vasculaire et digestive basse est l’examen de référence en cas de suspicion de diverticulose sigmoïdienne car il permet de confirmer le diagnostic et de rechercher des signes de gravité (abcès péricolique et/ou présence de d’air ou de produit de contraste extradigestif).
La prise en charge thérapeutique est conditionnée par l’état général du patient et par la gravité de l’infection intrapéritonéale évaluée en 4 stades dans la classification de Hinchey.
En cas de stades I et II de Hinchey (abcès péricolique ou pelvien), la ponction-drainage sous contrôle radiologique des abcès est un traitement efficace, associée à une antibiothérapie. La chirurgie en urgence est indiquée seulement en cas d’échec du drainage radiologique. Deux à 3 mois plus tard, une sigmoïdectomie prophylactique laparoscopique élective est indiquée.
En cas de stade III ou IV (péritonite généralisée purulente ou fécale), le traitement chirurgical de référence est l’intervention de Hartmann (sigmoïdectomie et colostomie iliaque gauche avec fermeture du moignon rectal). Mais du fait de la lourdeur du geste et du risque de ne jamais rétablir la continuité digestive, il est préférable, si les conditions locales le permettent, de proposer d’emblée une résection-anastomose avec stomie temporaire de protection.
Le traitement chirurgical « à froid » (sigmoïdectomie prophylactique) est sujet à controverses. Il est indiqué quel que soit le nombre de poussées et quel que soit l’âge, chez les patients à haut risque de récidive, c’est-à-dire ceux présentant une forme compliquée clinique et/ou des signes de gravité radiologique. Il n’existe pas de consensus concernant les patients âgés de moins de 50 ans ayant eu une première crise non compliquée pour lesquels le risque de récidive est aussi plus élevé. Enfin, pour les patients de plus de 50 ans avec poussée non compliquée à la TDM, la place de la chirurgie prophylactique même après 2 ou 3 poussées n’est pas clairement démontrée du fait du risque très faible (< 5 %) de complications ultérieures.
Plus de 80 % des hémorragies diverticulaires vont s’arrêter spontanément mais le taux de récidive est élevé (25 % des cas), nécessitant parfois une colectomie en urgence.
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Computed tomography (CT) with contrast enhancement for vascular and bowel opacification is the reference examination for suspected sigmoid diverticulitis because it makes it possible to confirm the diagnosis and look for signs of severity (pericolic abscess, or presence of air or extraintestinal contrast product).
Therapeutic management depends on the patientʼs general condition and on the severity of the intraperitoneal infection, assessed according to Hincheyʼs 4-stage classification.
For Hinchey stages I and II (pericolic or pelvic abscess), radiologically guided puncture-drainage is an effective treatment, combined with antibiotic therapy. Emergency surgery is only indicated if this drainage fails. Two to three months later, elective prophylactic sigmoidectomy, by laparoscopy, is indicated.
In stage III or IV diverticulitis (generalized purulent or fecal peritonitis), the surgical treatment of reference is a Hartmann procedure (sigmoidectomy and left iliac colostomy with closure of the rectal stump). But because of burden of the procedure and the risk of failing to re-establish gastrointestinal continuity, it is preferable, if local conditions allow, to propose resection-anastomosis with a temporary protective stoma.
Prophylactic sigmoidectomy is controversial. It is indicated regardless of the number of episodes and regardless of age in patients at high risk of recurrence, that is, those with a complicated clinical form or radiologic signs of severity. There is no consensus for patients aged younger than 75 years with a first uncomplicated episode, for whom the risk of recurrence is also elevated. Finally, for patients older than 50 years with an uncomplicated episode on CT, the role of prophylactic surgery, even after 2 or 3 episodes, has not been demonstrated, because of the very low risk (<5%) of subsequent complications.
More than 80% of diverticular hemorrhages stop spontaneously but their rate of recurrence is high (25% of cases) and they sometimes require emergency colectomy.
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Vol 37 - N° 5P2
P. 827-830 - mai 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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