Diabète gestationnel et grossesses issues d’aide médicale à la procréation : prévalence et pronostic - 10/09/15
Résumé |
Evaluer si le diabète gestationnel (DG) est plus fréquent et éventuellement associé à un moins bon pronostic après aide médicale à la procréation (AMP) qu’après grossesse spontanée.
Patientes et méthodes |
Entre 2002 et 2010 chez des femmes sans diabète connu, nous avons analysé les grossesses selon qu’elles étaient spontanées (n=17 697) ou issues d’AMP (n=608 : 155 inductions seules, 453 inductions+techniques). Le DG a été dépisté systématiquement.
Résultats |
La plus grande prévalence de DG observée après AMP versus grossesse spontanée (17,6 vs 14,2 %, p<0,05) était essentiellement portée par les grossesses après techniques d’AMP (18,3 % ; après induction : 15,5 %). En analyse multivariée prenant en compte les paramètres associés au DG en analyse univariée (facteurs de risque des recommandations, grossesse gémellaire, origine ethnique, tabagisme avant la grossesse, antécédent de fausse couche, antécédent d’hypertension artérielle, multiparité), les grossesses issues de techniques d’AMP comparées aux grossesses spontanées ou après induction restaient associées au DG (odds ratio 1,25 (1,02–1,53), p=0,027). Le critère composite d’événements (poids de naissance de plus de 4kg ou prééclampsie ou dystocie des épaules) était plus fréquent chez les femmes présentant un DG (DG/grossesse spontanée : 14,8 % ; DG/induction seule : 13,0 %, DG/technique AMP : 11,4 %) que chez celles sans DG (9,0 %), p<0,0001.
Discussion Indépendamment des facteurs de confusion, les grossesses après techniques d’AMP se compliquent plus fréquemment de DG. Le pronostic du DG après AMP apparaît cependant bon, peut-être par le biais d’une meilleure compliance à la prise en charge conseillée.
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Vol 76 - N° 4
P. 313 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.