Pathologies thyroïdiennes secondaires à l’utilisation de ipilimumab chez 24 patients traités pour mélanome - 10/09/15
Résumé |
L’Ipilimumab est un anticorps monoclonal, dirigé contre l’antigène CTLA4 (cytotoxic T-lymphocyte antigen 4) de certains lymphocytes T, permettant leur prolifération et l’induction d’ une action anti-tumorale [1 ]. Comme attendu, il est responsable de nombreux effets secondaires auto-immuns. La thyroïde peut être atteinte de deux façons : via une hypophysite qui est la manifestation endocrinienne la plus fréquente [2 ], mais également par des thyroïdites. Ces effets secondaires thyroïdiens étant encore mal connus, il nous a paru intéressant d’étudier la fonction thyroïdienne chez les patients traités par ipilimumab pour mélanome, dans le service de dermatologie de l’hôpital Ambroise-Paré, depuis 2010. Notre étude prospective intéresse 24 patients (10 femmes et 14 hommes), dont l’âge au diagnostic varie de 24 à 84ans, ayant reçus une ou plusieurs cures d’ipilimumab à 3 ou 10mg/kg. Les manifestations l s plus fréquentes étaient cutanées et endocriniennes. Quatre patients ont présenté des anomalies du bilan thyroïdien : 2 cas dans le cadre d’ hypophysite auto immune et 2 cas par thyroïdite (hashitxicose, hypothyroïdie infra-clinique auto-immune). Nous avons recherché les facteurs pouvant favoriser leur apparition tels que la dose cumulée, l’existence d’une mutation B RAF du mélanome, un traitement préalable par Interféron et l’influence du sexe.
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Vol 76 - N° 4
P. 330-331 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.