Dysfonctions de la glande thyroïde au cours du lupus érythémateux systémique - 10/09/15
Résumé |
Introduction |
Une dysthyroïdie serait plus fréquente chez les lupiques.
Notre objectif était d’étudier les particularités de cette association et d’analyser la corrélation de la dysthyroïdie avec les marqueurs sérologiques du lupus.
Patients et méthodes |
Un examen clinique, un dosage de la FT4 et de la TSH ainsi que les anticorps antithyroïdiens ont été systématiquement réalisés chez 70 patients lupiques dont le diagnostic a été retenu selon les critères diagnostics de l’ACR 1997. Une analyse de corrélation a été également effectuée entre les anticorps de la maladie lupique et l’existence d’une éventuelle dysthyroïdie.
Résultats |
Les patients étaient âgés en moyenne de 36ans. Le sex-ratio (F/H) était à 10,5. Une dysfonction de la glande thyroïde a été retrouvée dans 29 % des cas avec une prévalence des auto-anticorps antithyroïdiens à 8,6 %. Ces anticorps étaient associés dans tous les cas à une dysthyroïdie clinico-biologique.
Une hypothyroïdie existait chez 24,3 % des lupiques dont 66,6 % de formes frustes alors que 4,6 % seulement des patients avaient une hyperthyroïdie. Il existait une association significative entre l’existence d’une dysthyroïdie et les anticorps antinucléaires (AAN) (p=0,01), anticardiolipines (ACL) (p=0,047) et anti-bêta2GP1 (p=0,012). Le taux de TSH et le titre des AAN étaient également significativement corrélés (p=0,01).
Conclusion |
Une hypothyroïdie est fréquemment associée au lupus, souvent fruste, imposant un dépistage systématique. La corrélation de la dysfonction thyroïdienne à la présence des ACL et anti-bêtaGP1 est probablement expliquée.
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Vol 76 - N° 4
P. 354 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.