Un macroadénome thyréotrope très symptomatique - 10/09/15
Résumé |
Introduction |
Les adénomes thyréotropes sont les plus rares des tumeurs hypophysaires sécrétantes (< 2 %). Ils sont plus précocement diagnostiqués en raison de la meilleure sensibilité des trousses de dosage de la TSH et des progrès de l’imagerie hypophysaire. Vu la rareté de cette entité clinique nous rapportons un nouveau cas d’adénome thyréotrope.
Observation |
Patient âgé de 49 ans, manifestement en hyperthyroïdie avec retentissement cardiaque (ACFA, HTA), porteur d’un goitre hypervascularisé et d’une exophtalmie. Exploration hormonale en faveur d’une sécrétion inappropriée de TSH, sous-unité α élevée, pas d’auto-immunité. Imagerie hypophysaire : macroadénome hypophysaire de 22 mm avec légère extension latérale. Patient mis sous B-Bloqueurs et Analogues retards de la somatostatine avec bonne réponse hormonale, puis opéré par voie transsphénoïdale trans-nasale. À J7 post-opératoire, TSH revient basse. La réévaluation hormonale et morphologique post-opératoire est en cours.
Discussion |
En présence d’une hyperthyroïdie, d’un goitre, et vu la présence d’un taux inapproprié de TSH, le diagnostic ne crée que peu de doutes, les deux diagnostics à envisager sont l’adénome thyréotrope et le très rare syndrome de résistance aux hormones thyroïdiennes, néanmoins la distinction n’est pas toujours aisée. Une imagerie hypophysaire ne doit être effectuée qu’après réalisation d’un bilan hormonal complet, et après exclusion des problèmes analytiques. Sur le plan thérapeutique, la présence de récepteurs à la somatostatine sur les cellules adénomateuses fait des analogues de la somatostatine une alternative médicale au traitement des macroadénomes.
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Vol 76 - N° 4
P. 394 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.