La dysthyroïdie induite par l’interféron - 10/09/15
Résumé |
Introduction |
Plusieurs médicaments peuvent altérer le fonctionnement de la thyroïde. Les interférons (INF) occupent une place importante avec une incidence moyenne de dysthyroïdies entre 6,6 et 10 % chez les patients prédisposés à développer une thyroïdite auto-immune.
Objectif |
Rapporter les cas de dysthyroïdies induites par l’INF.
Population, méthodologie Étude rétrospective des dossiers de patients sous INF ayant consulté entre 2005 et 2014. Tous ont bénéficié d’un examen clinique, d’un bilan thyroïdien (FT4±FT3, TSH us, AC anti-TPO) et d’une échographie cervicale. Des contrôles annuels étaient réalisés.
Résultats |
Seize patients ont été répertoriés. Ils étaient sous INF depuis au moins trois mois (3–16) Les motifs de consultation : bilan systématique n :9/16, suspicion d’hypothyroïdie n : 7/16. Aucun ATCD de thyroïdopathie n’a été noté. L’exploration clinique et para-clinique a objectivé une hypothyroïdie franche dans 56,2 % (n :8). Les AC anti-TPO sont élevés dans 62,5 % (n :10) dont 2 avec une fonction normale. Les réévaluations chez ces derniers ont montré le passage à l’hypothyroïdie en 2 ans en moyenne. Tous les patients hypothyroïdies ont une thyroïdite d’Hashimoto irréversible. Les autres sont restés en euthyroïdie après un suivi moyen de 5 ans. Aucun cas d’hyperthyroïdie n’a été noté.
Conclusion |
Les dysthyroïdies induites par l’INF doivent être recherchées et suivies. L’hypothyroïdie est la plus fréquente. Elle peut être auto-immune ou résulter d’un effet direct de l’INF sur l’hormonosynthèse thyroïdienne et être transitoire. Ses effets peuvent apparaître des années après l’arrêt du traitement.
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Vol 76 - N° 4
P. 420 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.