La scintigraphie n’est plus recommandée dans le bilan d’un nodule thyroïdien sauf si le taux de TSH est abaissé. Les nodules chauds sont classiquement considérés comme quasi certainement bénins. Par contre, certaines études rétrospectives récentes rapportent un risque de cancer thyroïdien de l’ordre de 3 % au sein d’un nodule chaud [1Mirfakhraee, et al. Thyroid Res 2013 ;  6 : 7 [cross-ref]

Cliquez ici pour aller à la section Références]. Il s’agit souvent de nodules chauds au sein de thyroïdes multi-nodulaires rendant parfois difficile la localisation exacte du nodule chaud à l’examen histologique. Le but de l’étude sera d’évaluer la prévalence des cancers thyroïdiens parmi les nodules chauds solitaires.

Étude rétrospective des données histologiques et/ou cytologiques de thyroïdes de patients présentant un nodule chaud unique avec absence à l’échographie de nodules homolatéraux>1cm de diamètre.

Soixante-huit patients ont été inclus. Des données histologiques étaient disponibles chez 63 patients et cytologiques chez 25 patients. Parmi ces patients, 6 cas de cancers papillaires ont été démontrés à l’histologie : 3 micro-carcinomes papillaires et 1 carcinome papillaire controlatéral de 20mm clairement découverts de manière fortuite, 1 micro-carcinome papillaire décrit comme juxta-capsulaire et 1 carcinome papillaire au sein du nodule chez une patiente préalablement traitée par Iode 131.

Dans notre série un nodule chaud était indiscutablement malin, 4 à 5 étaient de découverte fortuite. La fréquence importante des cancers découverts fortuitement confirme l’importance de localiser avec certitude le nodule chaud à l’examen histologique même si cela doit diminuer le nombre de patients étudiables.