Introduction de la dexmédétomidine dans le service des soins intensifs d’un hôpital régional suisse : retour d’expérience - 16/09/15
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Résumé |
Introduction |
Selon les dernières recommandations, la sédation aux soins intensifs (SI) doit permettre de maintenir chez les patients le plus grand degré d’éveil et de vigilance possible. La dexmédétomidine n’est pas un sédatif de première ligne ni une alternative aux sédatifs de référence (propofol et midazolam), mais se positionne plutôt comme un complément utile chez certains patients intubés. Nous rapportons une évaluation de l’introduction de la dexmédétomidine aux SI d’un hôpital régional suisse.
Méthode |
Une liste limitative d’indications a été définie par consensus d’après la littérature et validée par la commission du médicament. Les prescriptions, les résultats cliniques et les modalités de préparation ont été évalués chez tous les patients traités par dexmédétomidine entre le 01.09.13 et le 31.08.14. Cette période a été comparée avec celle du 01.09.12 au 31.08.13 pour évaluer l’impact de cette introduction sur les dépenses en sédatifs du service.
Résultats |
Parmi les 673 patients intubés aux SI pendant cette période, 30 (4,5 %) ont reçu la dexmédétomidine (âge moyen : 61,8±15ans). Il s’agissait de cas plus complexes que la moyenne (durée moyenne d’intubation : 12,5±13,1jours ; taux de mortalité : 20 %). La dexmédétomidine a été utilisée uniquement comme aide au sevrage ventilatoire chez les patients de SI présentant un état d’agitation malgré une analgo-sédation standard (midazolam et/ou propofol). La durée moyenne de traitement était de 4,6 (±4,1) jours et la posologie maximale moyenne de 0,9 (±0,5) mcg/kg/j. Une bradycardie a conduit à l’arrêt du traitement chez 7 patients. Pour tenir compte des impératifs fréquents de restriction hydrique, les solutions étaient administrées à une concentration finale de 8mcg/mL obtenue en diluant 1 ampoule de 400mcg/4mL avec 46mL de NaCl 0,9 % (double de la concentration officielle, stabilité validée [1 ], pas de données de compatibilité), seules, par voie centrale ou périphérique. Le coût moyen de traitement était de 150 CHF par jour-patient (prix sortie d’usine). Les consommations des autres sédatifs (midazolam, propofol, clonidine) sont restées stables dans le service sur cette période, alors que les dépenses liées aux sédatifs ont globalement augmenté de 120 % par rapport à la période de référence.
Discussion |
L’introduction de la dexmédétomidine aux SI représente un complément intéressant dans les situations où les stratégies habituelles de sédation s’avèrent insatisfaisantes. Comme attendu vu son mode d’action, ses effets indésirables cardiovasculaires sont fréquents et peuvent nécessiter l’arrêt du traitement. Même avec une utilisation ciblée, l’impact financier de son introduction doit être anticipé.
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Vol 50 - N° 3
P. 312-313 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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