Mesure d’impact de séances éducatives pour les patients atteints du VIH en Polynésie française : évaluation des connaissances, de la qualité de vie et de l’observance thérapeutique - 16/09/15
Résumé |
Cent-quatorze personnes diagnostiquées séropositives au VIH vivent aujourd’hui en Polynésie française. La culture locale, le manque d’informations et la géographie insulaire sont autant de facteurs limitant l’observance aux traitements antirétroviraux. C’est pourquoi nous nous sommes intéressés à l’amélioration du suivi de ces patients.
L’objectif de ce travail consiste à mesurer l’impact de séances éducatives pour les patients atteints du VIH en Pf. Cette étude prospective a inclus 32 sujets, chacun a participé aux trois séances éducatives programmées (T1, T2, T3). Les connaissances de la maladie, la qualité de vie et l’observance thérapeutique ont été évaluées en début et fin de programme afin de mesurer leur évolution. Afin d’évaluer les séances, nous nous sommes également intéressés à la satisfaction des patients.
Concernant les connaissances de la maladie, les résultats montrent une amélioration significative avec une note moyenne de 9,24/10 à T3 contre 6,70/10 à T1 (p<10−5).
Concernant la qualité de vie, les résultats montrent une amélioration significative du score de santé mentale (p=0,0013), du score de santé générale (p=0,012), du score d’anxiété (p=0,0015) et du score de dépression (p=0,0042).
Concernant l’observance au traitement, cette étude ne nous a pas permis de tirer de conclusion. Elle souligne la difficulté d’obtenir des données quantitatives fiables et objectives dans le domaine de l’observance.
Concernant la satisfaction des patients d’un point de vue global, 100 % des patients sont très satisfaits (69 %) ou satisfaits (31 %) des séances éducatives.
Pour conclure, notre démarche démontre l’intérêt de la mise en place de séances éducatives pour les patients atteints du VIH, avec l’amélioration significative des connaissances de la maladie et de la qualité de vie. Cependant, notre étude ne nous permet pas de démontrer leur intérêt sur l’observance thérapeutique. Il semble justifié de mettre en place une étude similaire en incluant un groupe témoin.
Enfin, nous pouvons souligner l’unanime satisfaction des patients ayant participé aux séances éducatives, la nécessité d’améliorer la prise en charge médicale en rendant l’individu acteur de sa maladie et en renforçant la relation entre le soigné et le soignant.
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Vol 50 - N° 3
P. 321 - septembre 2015 Retour au numéro
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