Impact de la projection/débat autour de l’iatrogénie médicamenteuse au centre hospitalier de Mâcon - 16/09/15
Résumé |
Dans le cadre de la semaine nationale de la sécurité des patients du 25 au 29 novembre 2013, le groupe de travail de la revue des erreurs médicamenteuses (REMED) et la direction des affaires générale et de la qualité du centre hospitalier de Mâcon ont organisé la projection/débat du film documentaire « Que reste-t-il de nos erreurs ? », témoignage de familles et soignants touchés par une erreur médicamenteuse. Le personnel de l’hôpital a été invité à cet évènement de sensibilisation sur l’erreur médicamenteuse. Une centaine de personnes a participé. L’objectif de ce travail a été de recueillir leurs avis afin d’évaluer l’impact de cette action. La grille d’évaluation a été structurée autour de 3 thématiques : l’organisation des séances, la qualité des débats, et un thème général sur la prise en charge de l’erreur médicamenteuse et sa perception au sein de l’établissement. Au total 58 personnes ont répondu à cette enquête. L’organisation est globalement satisfaisante sauf pour les cadres de santé (CDS) et le personnel paramédical qui jugent le nombre de séances insuffisant. L’intérêt des différents items débattus est jugé majoritairement très important, un seul partage puisque 19 % (dont 45 % de CDS) jugent peu ou pas important la rencontre du soignant qui commet l’erreur avec la famille, soit 45 % des CDS. D’une manière générale, 45 % connaissaient la REMED avant cet évènement, 64 % pensent modifier leur attitude face à une erreur médicamenteuse suite à cette séance, dont 100 % des internes et 75 % des élèves infirmiers, et 43 % des praticiens hospitaliers pensent le contraire. Les actions de sensibilisation pour lutter contre l’erreur médicamenteuse au centre hospitalier de Mâcon sont jugées non suffisantes à 72 %, et non satisfaisantes à 33 %. Le centre hospitalier de Mâcon s’est engagé dans la lutte contre l’iatrogénie médicamenteuse en mettant en place des mesures préventives, une analyse des évènements indésirables par les membres de la REMED ainsi qu’un outil de communication et de sensibilisation, la brève REMED. Cette projection/débat participe à ces actions de sensibilisation. Cette enquête nous montre que ces actions n’ont pas encore la portée suffisante auprès des soignants. Cependant, nous pouvons souligner l’impact positif de cette action sur la modification de la perception de l’attitude à adopter face à une erreur médicamenteuse, préférentiellement au sein de la population étudiante. Dans les axes d’amélioration des actions de sensibilisation sur l’iatrogénie médicamenteuse au centre hospitalier de Mâcon, de nombreuses pistes sont explorées, en particulier la mise en œuvre effective d’un COPIL « administration des médicaments ».
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Vol 50 - N° 3
P. 321 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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