Mise sous assurance qualité de l’analyse pharmaceutique : évaluation des pratiques - 16/09/15
Résumé |
L’analyse pharmaceutique des prescriptions (AP) est une étape majeure dans la sécurisation du circuit du médicament. La gestion des risques médicamenteux permet d’assurer la sécurité du patient et minimiser des événements iatrogènes (erreurs médicamenteuses, survenue d’évènements indésirables, etc.). En 2008, un audit réalisé sur 100 ordonnances aléatoires avait révélé une hétérogénéité à l’analyse pharmaceutique entre les pharmaciens. Depuis, l’AP a été mise sous assurance qualité avec : formation initiale systématique, formation continue (réunion bimensuelle d’AP), contractualisation, bilans transmis aux services de soins.
L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact de ces mesures sur l’homogénéité de l’AP. Elle a été évaluée selon 3 axes.
Homogénéité d’intervention durant les réunions d’AP |
Les réunions d’AP proposent un échantillon d’ordonnances aléatoires ayant fait l’objet ou non d’une intervention pharmaceutique (IP) en routine. Les IP éventuellement réalisées par les participants sont relevées avant et après discussion. Quarante réunions ont été tenues (181 ordonnances analysées). Au fil du temps, le nombre d’IP réalisées par séance a augmenté. Avant discussion, il existait une grande variabilité sur les types d’interventions relevées. Après discussion, le consensus d’intervention augmentait avec le temps.
Analyse des cotations des interventions pharmaceutiques (IP) |
Une revue de 70 IP a été réalisée sur 2 périodes de temps AVANT et APRES mise en place des réunions d’AP. Les erreurs de choix dans les items du référentiel SFPC ont diminué (20 % vs 13 %).
Réalisation d’un second tour d’audit |
Le second tour d’audit révèle une plus grande homogénéité dans la typologie et la fréquence d’intervention après mise sous assurance qualité (22 % à 44 % vs 24 % à 77 % dans le 1er audit). Les participants qui réalisent l’AP au quotidien ont un taux d’intervention plus important.
Dans un contexte de montée en charge de cette activité, il était devenu nécessaire d’uniformiser les pratiques autour de l’AP afin d’assurer une qualité et une continuité de service dans l’accompagnement des problèmes médicamenteux. Les pratiques d’AP sont globalement plus homogènes aujourd’hui entre les différents pharmaciens. La détection et la cotation des problèmes médicamenteux ont également été améliorées par ces mesures. Ce travail sera poursuivi dans le but d’améliorer l’évaluation de la pertinence clinique des interventions et garantir une amélioration continue de la qualité des soins par le développement d’un nouvel indicateur.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 50 - N° 3
P. 323 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?