Les patients hospitalisés souhaitent être pris en charge à domicile si possible. De ce fait, l’HAD du centre hospitalier de Bourg-en-Bresse (CHB) voit son activité augmenter. Ce succès implique une réorganisation des ressources humaines.

La circulaire du 15 juillet 2011 relative à la convention entre un établissement d’HAD avec PUI et le titulaire d’une PO, questionne sur une modification du circuit logistique actuel.

L’objectif est d’évaluer la différence de coût d’approvisionnement entre la PUI ou la PO du patient en HAD.

Une requête sur la consommation du service d’HAD en médicaments hors réserve hospitalière (RH) et en dispositifs médicaux (DM) a été réalisée sur le mois de juillet. Une simulation de coût de dispensation par une PO a été réalisée à l’aide du prix grossiste. Les prix hôpital/grossiste ont été comparés de manière globale puis par classe médicamenteuse. Concernant les DM, seuls les pansements et les gants ont été analysés.

L’analyse a concerné la prise en charge de 40 patients en HAD. Concernant les médicaments, le prix d’achat total hors taxe (HT) en PO est estimé à 21 224 € versus 10 575 € à l’hôpital. Les médicaments à visée cardiologique, antalgique et anti-infectieuse représentent près de 50 % du montant d’achat total des médicaments. Les spécialités à visée cardiologique et antalgique coûtent 3 fois plus chers en PO qu’à la PUI respectivement 5236 € et 1681 €. La différence de coût des molécules anticancéreuses n’est pas significative. Concernant les DM, le montant est de 1207 € en PUI alors qu’il est estimé à 5986 € en PO, soit 5 fois plus.

Sur la période d’étude, le coût des médicaments et DM en ville est d’environ 15 500 € supérieur au coût en hôpital (27 210 € HT vs 11 782 €) soit un surcoût de 185 000 € HT extrapolé sur un an. Cette différence ne tient pas compte d’éventuelles négociations de prix à l’officine, l’hôpital étant membre d’un groupement d’achat. Toutefois, à ce montant brut, s’ajoutent les honoraires de dispensation et le suivi de la facturation. Aussi, la préparation de la totalité de la prescription à la PUI garantit une analyse pharmaceutique exhaustive, une proximité d’échange avec les soignants, et la sécurisation du circuit du médicament (malgré le coût d’un 0,5 ETP PPH). La dispensation par les officines dans le cadre de notre HAD n’apparaît pas adaptée à ce jour. Enfin, la création d’un poste dédié à la livraison des produits dispensés par la PUI permettrait de recentrer le temps infirmier au chevet du patient.