Évaluation de l’intérêt pharmaco-économique de la préparation centralisée du tocilizumab (Roactemra®) au sein d’une pharmacie à usage intérieur - 16/09/15
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Résumé |
Introduction et objectifs |
Le tocilizumab (TCZ) est un anticorps monoclonal utilisé dans des pathologies auto-immunes telles que la polyarthrite rhumatoïde ou dans l’arthrite juvénile idiopathique. La posologie est de 8mg/kg par cure, administrée toutes les 4semaines.
L’objectif de notre étude a été d’évaluer l’intérêt pharmaco-économique de la reconstitution des préparations du TCZ en unité de préparation centralisée (UPC) par rapport à une reconstitution par les infirmières dans les services de soins.
Méthodes |
Nous avons réalisé une étude prospective sur un an de novembre 2013 à octobre 2014 durant laquelle nous avons relevé le nombre de flacons par jour qui auraient été consommé sans la gestion des reliquats en unités de soins (méthode 1) et le nombre de flacons réellement consommé par jour en UPC avec gestion des reliquats d’un patient à l’autre (méthode 2).
Nous avons mesuré les reliquats jetés chaque jour afin d’évaluer l’intérêt d’une étude de stabilité du TCZ permettant une gestion des reliquats d’un jour sur l’autre.
L’ensemble des résultats a été rapporté dans un tableur Excel pour analyse.
Résultats |
Trois cent dix-sept cures de TCZ ont été réalisées durant la période de l’étude. Au total, 360 flacons de 400mg, 92 de 200mg et 401 de 80mg auraient été consommés en unités de soins sans gestion des reliquats tandis que 385 flacons de 400mg, 77 de 200mg et 248 de 80mg ont été réellement consommés par l’UPC. L’économie annuelle générée s’élève à 8900€.
Un test de Student sur échantillons appariés a montré une différence significative de consommation mensuelle entre les deux méthodes (p<0,005).
La gestion des reliquats d’un jour sur l’autre permettrait une économie supplémentaire de 4300€.
Discussion et conclusions |
Cette étude montre, au-delà de l’aspect sécuritaire, l’intérêt pharmaco-économique de la préparation centralisée en UPC du TCZ malgré un faible nombre de cures réalisées (entre 1 et 2 par jour en moyenne).
Ces résultats montrent que la préparation centralisée en UPC doit s’étendre aux molécules en dehors des seuls produits cytotoxiques.
À l’heure actuelle, en l’absence de données de stabilité consolidées de la part des Laboratoires pharmaceutiques, la préparation centralisée génère encore des pertes qui pourrait être minimisées en regroupant, par exemple, tous les patients sous TCZ un jour donné de la semaine.
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Vol 50 - N° 3
P. 343-344 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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