Déterminants hémodynamiques du débit de filtration glomérulaire au cours de l’hypertension artérielle pulmonaire : données d’une cohorte prospective - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
Peu d’études se sont intéressées aux interactions hémodynamiques cœur–rein au cours de l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP). Notre objectif est d’explorer les déterminants hémodynamiques et démographiques dont dépend le débit de filtration glomérulaire (DFG) au cours de l’HTAP.
Patients et méthodes |
Les données de patients inclus dans la cohorte prospective d’HTAP du groupe 1 étiologique du centre de compétences de Lyon ont été analysées. Les causes d’hypertension pulmonaire suivantes étaient exclues : post-embolique, maladie pulmonaire hypoxémiante, insuffisance cardiaque gauche. Les données du cathétérisme cardiaque droit ont été recueillies et le DFG estimé (formule CKD-EPI) lors du diagnostic d’HTAP.
Résultats |
Deux cent neuf patients (59,1±17,1ans, 63,2 % de femmes) ont été inclus entre octobre 1998 et juillet 2012. La prévalence de l’hypertension artérielle systémique (HTA) était de 40,2 %, celle du diabète de 12,9 %. Le DFG moyen était de 83,9±27,1mL/min/1,73m2 (DFG<60mL/min/1,73m2 chez 19 % des patients). Les valeurs moyennes de pression artérielle pulmonaire moyenne (PAPm), pression auriculaire droite (POD) et d’index cardiaque (IC) étaient respectivement de 43,5±12,6mmHg, 7,8±5,3mmHg et 2,6±0,9L/min/1,73m2. En analyse multivariée, l’âge, le sexe masculin, l’HTA, la prise d’anorexigènes et l’IC<2,5 L/min/1,73m2 étaient respectivement associés à une diminution significative du DFG de 1,0mL/min/1,73m2 (intervalle de confiance à 95 %, 0,8–1,2), 11,8mL/min/1,73m2 (5,8–17,8), 6,6mL/min/1,73m2 (0,1–13,2), 13,4mL/min/1,73m2 (2,3–24,5) et 10,1mL/min/1,73m2 (4,4–15,9). La POD n’était pas retenue dans le modèle après analyse univariée (p>0,15).
Discussion |
L’insuffisance rénale chronique est fréquente dès le diagnostic d’HTAP. La diminution de l’IC semble favoriser la baisse du DFG, contrairement à l’augmentation de la POD. Le sexe masculin, la coexistence d’une HTA systémique ou la prise d’anorexigènes comme étiologie de l’HTAP sont associés à une diminution significative du DFG lors du diagnostic d’HTAP.
Conclusion |
Ces résultats pourraient motiver une prévention rénale renforcée pour les sous-groupes d’HTAP de type 1 présentant un IC diminué.
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Vol 11 - N° 5
P. 257-258 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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