État des lieux des patients dialysés en urgence en 2012 : quelle évolution depuis 2006 ? - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
En 2006 le registre REIN montrait une proportion importante de patients démarrant la dialyse en urgence, associée à un plus mauvais pronostic. Des efforts ont depuis été faits pour référer les patients plus précocement, afin de diminuer l’incidence et améliorer le pronostic de la dialyse en urgence.
Objectif |
Comparer les caractéristiques des patients débutant la dialyse en urgence en France métropolitaine entre 2006 et 2012.
Patients et méthodes |
L’ensemble des patients majeurs ayant débuté l’épuration extrarénale dans les 22 régions de France métropolitaine en 2012 a été inclus à partir des données du registre REIN. Leurs caractéristiques et la survie à 1 an ont été analysées selon qu’ils débutaient en urgence ou de façon programmée, puis comparées à la même population en 2006.
Résultats |
En 2012, la dialyse a été débutée en urgence chez 30,3 % des 8839 patients inclus. Ces patients sont significativement plus comorbides par rapport aux programmés (39 % vs 28,7 % ont≥2 pathologies cardiovasculaires, p<0,001). Ils correspondent à des patients hémodialysés en centre (95,3 % vs 77,7 %, p<0,001), principalement sur cathéter (66,8 % vs 30,5 %, p<0,001), et ont une moins bonne survie à 1an (91,4 % vs 95,2 %, p<0,001).
Par rapport à 2006, la proportion de patients débutant en urgence reste stable (29,2 % vs 28,4 % sur les 16 mêmes régions, p=0,28). Il y a plus d’insuffisants respiratoires (18 % vs 14,6 %, p=0,005), et de patients dénutris (25 % vs 19,6 %, p<0,001) en 2012. La part de fistule s’est encore réduite (21,6 % vs 32 %, p<0,001), mais ils conservent une meilleure fonction rénale résiduelle (34,4 % vs 29,2 % ont un DFG>10mL/min, p=0,003), et l’usage de l’HDF progresse (11,7 % vs 6,2 %, p<0,001). En 6ans, on constate une amélioration significative de la survie à 1 an de ces patients : 91,5 % vs 80,3 %, p<0,001.
Discussion |
Malgré les efforts réalisés, la proportion de patients démarrant en urgence n’a pas baissé entre 2006 et 2012, avec un profil toujours plus comorbide.
Conclusion |
Le démarrage de la dialyse en urgence reste associé à une surmortalité, mais la survie à 1 an s’est nettement améliorée en 6ans, ce qui semble refléter une meilleure prise en charge, notamment en amont.
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Vol 11 - N° 5
P. 259 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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