Étude multicentrique randomisée évaluant l’intérêt du rituximab pour le traitement des glomérulonéphrites extramembraneuses idiopathiques : résultats du PHRC Gemritux - 16/09/15
Groupe de travail GEMRITUX
Résumé |
Introduction |
Les glomérulonéphrites extramembraneuses (GEM) exposent à des complications sévères qui mettent en jeu le pronostic vital. Une immunisation anti-PLA2R a été identifiée dans 70 % des cas. Le rituximab entraîne un taux de réponse à 1 an entre 60 et 70 %. Cependant, aucune étude randomisée contrôlée n’a été publiée à ce jour.
Patients et méthodes |
Gemritux est une étude randomisée ouverte comparant l’efficacité du traitement par rituximab associé à un traitement néphroprotecteur, au traitement néphroprotecteur seul chez des patients présentant un syndrome néphrotique en rapport avec une GEM idiopathique, persistant pendant plus de 6mois malgré un traitement néphroprotecteur adapté. Le critère de jugement principal est le taux de rémission du syndrome néphrotique après 6mois de suivi. Les critères de jugement secondaires sont l’évolution de la protéinurie, de l’albuminémie, de la créatininémie, et du taux des anticorps anti-PLA2R et les effets secondaires des traitements à 3 et 6mois.
Résultats |
Trente-sept patients ont été inclus dans le bras Rituximab et 38 dans le bras contrôle. Les 2 groupes sont comparables à l’inclusion. À 3mois, le traitement par rituximab entraîne une diminution significative du taux d’anticorps anti-PLA2R (p<0,001) et une disparition des anticorps anti-PLA2R chez 56 % des patients (p<0,0001). À 6mois, 13 (35 %) et 15 (41 %) patients traités par rituximab versus 8 (21 %) et 5 (13 %) patients du groupe témoin sont en rémission, définie respectivement par le critère de remissions KDIGO (NS) et un critère de rémission composite (réduction de la protéinurie de plus de 50 % et élévation de l’albuminémie de plus de 30 %) (p<0,01). Le taux d’albuminémie est supérieur dans le groupe Rituximab (p<0,05) et les effets secondaires sont comparables.
Discussion |
La médiane d’obtention de la rémission KDIGO est de 7,5mois dans la littérature, ce qui explique que le taux de rémission des patients sous Rituximab augmente fortement de 6 à 12mois (>50 %).
Conclusion |
Le rituximab induit la rémission immunologique dès 3mois confirmée à 6mois et la rémission clinique selon un critère composite à 6mois.
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Vol 11 - N° 5
P. 271 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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