Infection urinaire au cours de la polykystose rénale autosomique dominante : profil épidémiologique, bactériologique, thérapeutique et évolutif - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
L’infection urinaire (IU) est une complication fréquente au cours de la polykystose rénale autosomique dominante (PKAD). Elle constitue un facteur pronostique de l’aggravation de la fonction rénale (FR). Le but de notre travail est de déterminer la prévalence, la prise en charge thérapeutique et l’impact de l’IU sur la FR au cours de la PKAD.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective incluant 283 cas de PKAD suivis entre 2000 et 2013, et dont la durée du suivi est supérieure à une année. Nous avons analysé les caractéristiques cliniques, biologiques, thérapeutiques et évolutives des patients. Ont été retenus tous les patients ayant une infection du tractus urinaire confirmée à l’examen cytobactériologique des urines.
Résultats |
Il s’agit de 142 hommes et 141 femmes. Leur âge moyen est de 48,81±16,62ans. Cinquante-six patients ont présenté un ou plusieurs épisodes d’IU soit une prévalence de 19,8 %. Les circonstances de découverte de l’IU sont : des brûlures mictionnelles (60 %), des lombalgies (87,5 %) et la fièvre (9 %). Il s’agit d’un épisode unique chez 36 patients et récidivant chez 20 patients (35,7 %). Les agents infectieux en cause sont : Escherichia coli (57 %), Klebsiella pneumoniae (17,5 %), Proteus mirabilis (3,5 %), Streptocoque bagalactiae (7 %), Staphylocoque saprophyticus (9 %), Acinetobacter baumani (1,7 %) et Pseudomonas aeruginosa (1,7 %). Nous avons noté 2 cas d’IU à Candida albicans. L’antibiothérapie reçue est la ciprofloxacine (71,4 %), le triméthoprime-sulfaméthoxazole (14,3 %), la ceftriaxone (9 %) ou l’amoxicilline-acide clavulanique (1,7 %) avec une bonne évolution chez tous les patients. Nous n’avons pas trouvé de relation significative entre l’IU et la dégradation de la FR (p=0,9). Le sexe féminin ne ressort pas comme un FDR prédisposant aux IU (p=0,13).
Discussion |
La prévalence de L’IU au cours de la PKAD est de 24 % à 50 %, avec une prédominance féminine. Dans notre travail cette prévalence paraît plus faible, et le sexe féminin ne prédispose pas à un risque accru d’IU chez les patients atteints de PKAD. Les bacilles gram négatifs sont les principaux agents pathogènes responsables de ces infections.
Conclusion |
Une PEC précoce et adaptée des IU au cours de la PKAD est nécessaire vu leur fréquence et leur caractère récidivant.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 11 - N° 5
P. 273-274 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?