La quantification topographique informatisée des monocytes améliore la stratification pronostique du rejet humoral - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
La survie rénale après un rejet humoral (RH) est hétérogène et difficilement prédictible au niveau individuel. Elle dépend de la pathogénicité des DSA qui est fortement liée à leur aptitude à activer le complément [1 ]. Les dégâts causés par les DSA sont responsables de l’infiltration du greffon par des cellules inflammatoires. Nous avons émis l’hypothèse qu’une stratégie intégrant un phénotypage quantitatif et qualitatif précis de l‘infiltrat inflammatoire et l’évaluation de la capacité des DSA à activer le complément permettrait d’identifier au mieux les patients à risque de perdre leur greffon au moment d’un RH.
Patients et méthodes |
Parmi les 69 patients ayant présenté un RH entre 2004 et 2012, 52 avaient suffisamment de matériel histologique pour l’analyse. Après des marquages immuno-histochimiques, une analyse informatisée a été utilisée pour quantifier les cellules CD68+ (macrophage), CD3+ (lymphocyte T), CD66b+ (granulocyte), CD20+ (lymphocyte B) ou CD56+ (natural killer) dans l’interstitium, les glomérules et les capillaires. La capacité des DSA à fixer le complément (C3d) au moment du RH a été évaluée par technique Luminex.
Résultats |
Seul le nombre de cellules CD68+ dans les capillaires et dans l’interstitium permettait d’identifier les patients à risque de perte de greffon (HR=3,18, p<0,01 et HR=2,62, p=0,01, respectivement). Le nombre de cellules CD68+ dans les capillaires ou dans l’interstitum était corrélé avec l’aptitude des DSA à activer le complément (p<0,0001). La combinaison du test C3d et de la quantification des monocytes dans l’interstitium permettait de diviser les patients en trois groupes de pronostic rénal différents : C3d− (n=21), C3d+/CD68bas (n=16) et C3d+/CD68 élevé (n=15) (p<0,0001 par log rank ; C3d+/CD68 élevé vs C3d+/CD68bas : HR=2,43, p=0,04 ; C3d+/CD68bas vs C3d− : HR=4,99, p=0,006).
Discussion |
Le test C3d isolé a une excellente valeur prédictive négative (89,5 % pour la perte de greffon à 1 an) mais une valeur prédictive positive perfectible (52,9 %) [1 ]. La quantification des monocytes permet de préciser le pronostic des patients dans le groupe C3d+.
Conclusion |
La quantification topographique informatisée des monocytes permet d’améliorer la stratification du risque de perte de greffon au moment du diagnostic de RH.
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Vol 11 - N° 5
P. 280-281 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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