Satisfaction et freins pour l’hémodialyse longue nocturne : résultats d’une enquête patient - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
L’hémodialyse longue nocturne (HDLN) est une modalité de dialyse pratiquée depuis les années soixante. Elle est peu développée en raison de ses nombreux freins économiques. les États généraux du Rein ont rappelé son intérêt.
Patients et méthodes |
Un questionnaire proposé à 77 patients (pts) a analysé la satisfaction et les freins de l’HDLN. Les patients étaient répartis en 3 groupes : HDLN (≥6h), HD longue diurne (HDLD) et pts en dialyse « standard » (HD std, séance<6h).
Résultats |
Les pts en HDLN (n=30, 62ans) sont satisfaits par cette modalité à 90 %. Leur choix de l’HDNL repose sur la conviction personnelle (41 %) et sur la confiance au néphrologue les orientant vers la modalité (21 %). Le sommeil en séance est jugé bon (42 %), moyen (16 %), ou mauvais (42 %) ; 33 % prennent des hypnotiques en dialyse (versus 16 % les nuits sans dialyse). Le temps de récupération (TR) est estimé≤6h pour 64 % et>6h pour 36 % des pts. Cinquante-sept pour cent des pts ont eu une expérience de HD std et jugent à 87 % se sentir mieux en HDLN. Si la proposition leur est faite de revenir en séance diurne, ils refusent à 97 % avec une durée de séance équivalente et à 100 % avec une durée std. Les pts en HDLD (n=19, 68ans) ont choisi la modalité à 89 % sur la confiance au néphrologue. Le TR est estimé≤6h chez 89 %. Quatre-vingt-quinze pour cent des pts ont reçu de l’information sur l’HDLN, proposée à 68 % d’entre eux. Les pts l’ont refusée pour des raisons personnelles, des contraintes d’horaires ou liées à l’abord vasculaire. Quant aux pts en HD std (n=28, 69ans), le TR est≤6h pour 73 %. Quatre-vingt-quatorze pour cent ont reçu de l’information sur l’HDLN qui a été proposée à 43 % d’entre eux. Le refus de l’HDLN a reposé sur la crainte de ne pas dormir (45 %), des raisons personnelles (22 %), et le refus d’une HD plus longue (22 %).
Discussion |
Ces résultats montrent une large adhésion des pts traités en HDLN et justifient de poursuivre et d’élargir l’offre de soins de cette modalité non conventionnelle. Les freins sont multifactoriels.
Conclusion |
Une discussion avec les tutelles doit s’engager pour lever les freins économiques qui existent en matière d’HDLN. C’est la condition incontournable à son développement.
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Vol 11 - N° 5
P. 301-302 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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