La néphropathie diabétique représente la première cause de mise en hémodialyse dans le monde. Le but de notre étude est d’évaluer l’équilibre glycémique au sein d’une population de patients diabétiques hémodialysés.

Il s’agit d’une étude portant sur 88 patients hémodialysés à notre unité. Nos critères d’inclusion : des patients diabétiques, hémodialysés 3 fois par semaine répondant aux critères de dialyse adéquate. Nous avons analysé des données épidémiologiques, anamnestiques, cliniques et biologiques. L’évaluation de l’équilibre glycémique chez nos patients a été basée sur le calcul de la glycémie moyenne selon la formule : glycémie moyenne (mg/dL)=104,8+29,7×HbA_1c %–18,4×albumine (g/dL)–4,7×Hb (g/dL). Nous avons rattaché chaque valeur de la glycémie moyenne calculée à l’ HbA_1c correspondante (HbA_1c calculée).

L’effectif des patients diabétiques était de 10 malades (11,36 %) avec un sex-ratio de 2,3. L’âge moyen était de 57,3ans, la durée moyenne en hémodialyse était de 7ans et l’ancienneté du diabète de 17ans. L’hémoglobine moyenne était de 10,6g/dL. L’albuminémie moyenne était de 33,2g/L. L’hémoglobine A_1c moyenne calculée était de 9,5 % alors que l’HbA_1c moyenne mesurée était de 7,8 %.

L’hémoglobine A_1c est habituellement considérée comme un outil d’évaluation glycémique fiable et fortement corrélée à la glycémie moyenne de 3 mois. L’équilibre glycémique chez tous nos patients était mauvais en se basant sur l’HbA_1c calculée, alors que 80 % des patients paraissent bien équilibrés en se fiant a l’HbA₁c mesurée fournie par le laboratoire. Selon notre étude, l’HbA_1c mesurée ne reflète pas réellement l’équilibre glycémique des patients diabétiques en hémodialyse. En effet, elle le sous-estime et ne peut donc pas constituer un marqueur d’évaluation fiable.

L’équilibre glycémique en hémodialyse est difficile à évaluer et à obtenir. Le maintien d’un bon contrôle glycémique constitue une prévention du risque cardiovasculaire.