L’hyperferritinémie est couramment retrouvée chez les hémodialysés chroniques indépendamment du niveau d’hémoglobine. Elle est souvent considérée comme étant liée à l’état inflammatoire chronique ainsi qu’à la malnutrition et aux néoplasies. L’objectif de ce travail est de rechercher les étiologies de l’hyperferritinémie chez nos patients hémodialysés et d’étudier la relation entre le niveau de ferritinémie et les différentes étiologies.

Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur l’analyse des dossiers de 128 patients hémodialysés chroniques au centre Al Ghassani de Fès.

L’âge moyen de nos patients était de 51,18ans±15,67 (19–87). Le sex-ratio était de 0,91. L’ancienneté moyenne en hémodialyse était de 72mois±72 (5–300mois). Leur taux de ferritine était de 453,7μg/L±533 (14–3782μg/L) et le coefficient de saturation de la transferrine était de 32,84 %±17,5 (3–99 %). Le taux moyen d’hémoglobine était de 10,1g/dL±2,04 (5–16g/dL). Parmi nos patients, 31,3 % étaient sous supplémentation martiale par voie intraveineuse et 73,5 % recevaient de l’érythropoïétine. La protéine C réactive était en moyenne de 8,3mg/L±13,7 (0–120)mg/L. le taux de CRP était>10mg/L chez 21,1 % des patients. Nous avons réparti l’ensemble de nos patients en 3 groupes en fonction du taux de ferritine : une ferritinémie≤500μg/L chez 93 patients, comprise entre 500 et 1000μg/L chez 29 patients, et>1000μg/L chez 6 patients. Parmi les étiologies retenues, on dénombrait 24 patients (18,7 %) hépatitiques chroniques, 4 cas d’infections aiguës, 4 cas de diabète et 4 cas de transfusions massives. Les affections inflammatoires type lupus, polyarthrite rhumatoïde, Takayasu et vascularite justifiaient l’hyperferritinémie chez 4 patientes.

Dans notre étude, l’hépatite chronique reste la cause la plus fréquente d’hyperferritinémie en hémodialyse.

Nous n’avons pas retrouvé d’association significative entre le niveau de ferritinémie et les différentes étiologies.