Cœur de pierre en hémodialyse - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
Les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de décès chez les patients hémodialysés. Sur ce terrain, les calcifications cardiovasculaires surviennent à un âge plus précoce et progressent plus rapidement que dans la population générale.
Patients et méthodes |
Quarante-neuf patients en hémodialyse chronique ont bénéficié d’un dépistage au niveau des artères coronaires, et au niveau des valves cardiaques par le cardioscanner 64 barrettes ultrarapide et par l’échocardiographie transthoracique. Différents paramètres cliniques et biologiques étaient étudiés pour définir des facteurs de risque.
Résultats |
Les calcifications cardiaques étaient identifiées chez 81,6 % des cas. L’atteinte coronaire était plus fréquente que l’atteinte valvulaire et concernait 69,4 % des cas. Le score calcique coronaire d’Agatston (SCCA) moyen était de 331,1, et de 522,2 chez les patients coronariens. Il était corrélé à l’altération de la fonction systolique du VG (r=–0,287, p=0,045). La sévérité du SCC était corrélée positivement avec l’âge (r=0,332, p=0,02). Les calcifications coronaires étaient associées à des facteurs de risque cardiovasculaire communs à la population générale (âge, sexe masculin, pression artérielle systolique, diabète, antécédent de cardiopathie ischémique), mais aussi à une moindre qualité de dialyse. Les calcifications valvulaires étaient présentes dans 49 % des cas et étaient corrélées à l’hypertrophie ventriculaire gauche (p : 0,006). Les paramètres phosphocalciques, lipidiques, les taux de l’hémoglobine, de la CRP et de l’acide urique ne prédisposaient pas aux calcifications.
Discussion |
Chez l’hémodialysé, la pathogenèse des calcifications cardiovasculaires est complexe et ne peut être attribuée à un simple processus passif. Ce processus comprend plusieurs facteurs qui peuvent favoriser ou inhiber les calcifications. Le scanner multi-coupe ultrarapide est une méthode très sensible pour l’évaluation topographique et quantitative des calcifications coronaires et constitue une alternative aux techniques invasives.
Conclusion |
Nos résultats incitent à un dépistage précoce des CC et une prise en charge optimale des facteurs de risque.
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Vol 11 - N° 5
P. 314 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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