Facteurs prédictifs de poussée lupique en dialyse - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
Au stade d’insuffisance rénale chronique (IRC) et d’hémodialyse (HD) les signes d’activité du lupus diminuent nettement de fréquence. On se propose de déterminer les facteurs qui prédisposent à la survenue de poussées de lupus chez les patients hémodialysés.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective de patients suivis dans notre service pour LES de 1970 à 2014. Le diagnostic de LES a été retenu devant l’existence d’au moins quatre critères de l’American College of Rheumatology. On a inclus dans notre étude seulement les lupiques hémodialysés et on les a subdivisés en 2 groupes : « poussée » et « non poussée ». La recherche des facteurs pronostiques de survie a été effectuée en analyse multivariée en comparant les courbes de survie par le test du Log rank.
Résultats |
Il s’agit de 65 patients dont l’âge moyen est de 45,6 ans (extrêmes : 19–57) avec un sexe ratio H/F à 0,1. Dans le premier groupe « non poussée » incluant 56 patients (88 %), l’âge moyen était de 42,7 ans. Le délai moyen de l’installation de l’IRC terminale était de 46,8 mois (extrêmes : 15,3–57,8). Le deuxième groupe « poussée » a inclus 9 patientes (13 %) dont l’âge moyen était de 35,6 ans. Tous nos patientes étaient sous corticoïdes avec une dose moyenne de 25mg/j. La survenue de poussées était signalée par le développement d’un syndrome d’activation macrophagique dans 3 cas (33 %), d’une vascularité cérébrale dans 2 cas (22 %) et d’une neuropathie optique dans 1 cas (11 %). Des complications hémorragiques ont été notées dans 2 cas (22 %) et thromboemboliques dans 4 cas (44 %). En analyse multivariée, les paramètres identifiés comme étant prédictifs de poussée étaient : la lymphopénie (p=0,01), le déficit en facteur C et S (p=0,004), la présence d’anticorps anti-cardiolipine (p=0,001), l’arrêt du traitement anti-coagulant (p=0,002). La mortalité était plus importante dans le deuxième groupe (77 % vs 17,8 %).
Discussion |
La possibilité de survenue de poussées lupiques (20 % à 50 %), notamment sévères, en HD nécessite une surveillance clinico-biologique et immunologique rigoureuse.
Conclusion |
La mise en route d’une corticothérapie associée à un traitement immunosuppresseur est parfois nécessaire devant la gravité de la poussée.
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Vol 11 - N° 5
P. 332-333 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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