Douleur chronique chez l’hémodialysé - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
Si la prise en charge de l’insuffisance rénale chronique a connu d’énormes progrès ces dernières années, il persiste d’autres problèmes qui finissent par altérer la qualité de vie de l’hémodialysé. Parmi ceux-ci figure en bonne place la douleur chronique dont la prise en charge reste non codifiée. Notre objectif est d’évaluer la prévalence, les facteurs de risque ainsi que la prise en charge de la douleur chronique chez l’hémodialysé.
Patients et méthodes |
Étude transversale menée du 1er au 31 décembre 2014 incluant 92 patients de notre centre. Ils ont été soumis à un questionnaire portant sur les caractéristiques socio-démographiques, les caractéristiques de la douleur, son retentissement sur la vie quotidienne, les divers traitements effectués. La douleur est chronique si elle persiste plus de 3mois. L’intensité a été évaluée à l’aide de l’échelle visuelle analogique.
Résultats |
Il y avait une prédominance féminine (56,5 %) avec un âge moyen de 45,76±13,6ans. L’ancienneté en hémodialyse était de 162,99±74,3mois. Pour les comorbidités, l’hyperparathyroïdie était retrouvée dans 60,8 %. La prévalence de la douleur était de 51 %. Sa durée moyenne était de 43±29mois. Elle était continue, fréquente, dans respectivement 27,6 %, 53,2 %. Son intensité était sévère dans 44,4 %. L’origine ostéoarticulaire était prédominante dans 72,3 %. Elle retentissait sur l’activité quotidienne du patient dans 78,7 %. La prise en charge était essentiellement à base d’antalgiques dans 85,1 %. Les antalgiques de niveau 1 étaient les plus utilisés dans 55 %. Aucun patient n’était sous antalgique de niveau 3. La kinésithérapie était réalisée dans 21,3 %. En univariée, la douleur était significativement associée à l’hyperparathyroïdie secondaire (p=0,02). En multivariée aucun facteur n’était associé à la douleur.
Discussion |
Nos résultats identiques aux données de la littérature [1 , 2 ] montrent que la douleur chronique est fréquente et retentit sur la vie quotidienne. Sa prise charge paraît insuffisante.
Conclusion |
La douleur chronique constitue un problème majeur. Il importe l’élaboration d’un protocole à l’instar de celui des cancers en vue d’optimiser sa prise en charge.
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Vol 11 - N° 5
P. 334 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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