Atteinte rénale au cours de la cryoglobulinémie - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
La cryoglobulinémie est une cause rare d’atteinte rénale survenant généralement chez des patients atteints d’une hépatite virale C. L’atteinte rénale au cours de la cryoglobulinémie est fréquente estimée aux alentours de 50 %.
Patients et méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective portant sur 11 dossiers de patients atteints d’une néphropathie compliquant une cryoglobulinémie sur une période étendue de avril 2007 à avril 2011. Nous avons précisé pour chaque patient l’étiologie, les différentes manifestations clinico-biologiques, l’aspect histologique, le traitement et l’évolution.
Résultats |
Il s’agit de 4 femmes et 7 hommes, d’âge moyen de 48,81ans (23–79ans). Au moment du diagnostic de l’atteinte rénale, un purpura a été retrouvée dans 3 cas, avec une neuropathie périphérique dans 3 cas. À la biologie, un syndrome néphrotique a été retrouvé dans 4 cas. La créatininémie moyenne était à 53,63mg/L (8–125mg/L) avec une insuffisance rénale dans 9 cas traitée d’emblée par hémodialyse dans 6 cas. La cryoglobulinémie était mixte dans 5 cas. La sérologie de l’hépatite virale C était positive dans 3 cas. Une ponction biopsie rénale a été pratiquée dans 6 cas, révélant la présence d’une glomérulonéphrite membrano-proliférative de type 1 dans tous les cas, une prolifération extra-capillaire dans 2 cas, avec des thromboses intravasculaires dans 3 cas. Après un suivi moyen de 29mois (12–40mois), on note une fonction rénale normale dans 1 cas, une insuffisance rénale chronique stable dans 1 cas, 5 patients sont en hémodialyse chronique, 1 patient est transplanté du rein et 1 patiente est décédée.
Discussion |
L’atteinte rénale survient plus fréquemment au cours de la cryoglobulinémie mixte. Elle se traduit souvent par une hématurie microscopique, une protéinurie modérée et par une hypertension artérielle difficile à équilibrer, rarement, un syndrome néphrotique, voire un syndrome néphrétique aigu ou une insuffisance rénale.
Conclusion |
La particularité dans notre étude réside en l’association rare d’une cryoglobulinémie à un syndrome de Gougerot-Sjögren secondaires à une hépatite virale C et en l’association d’une cryoglobulinémie mixte à un lymphome B.
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Vol 11 - N° 5
P. 339-340 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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