Un cas de glomérulonéphrite post-infectieuse associée à un purpura cutané à dépôts d’IgA - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
Actuellement, il est observé un changement complet de l’épidémiologie des glomérulonéphrites infectieuses. Cette pathologie touche maintenant en France des patients âgés, et le germe incriminé est le plus souvent le staphylocoque. Une nouvelle entité est la glomérulonéphrite post-infectieuse à prédominance d’IgA qui touche les patients diabétiques infectés par le staphylocoque résistant à la méthicilline. Elle est parfois associée à un pupura cutané ayant les caractéristiques du purpura de Henoch-Schönlein, incluant la fixation d’IgA en immunofluorescence [1 ]. Habituellement, l’histologie rénale associée est une glomérulonéphrite avec des dépôts mésangiaux d’IgA et de C3. Le pronostic est souvent sombre, avec une évolution rénale défavorable.
Observation |
Nous rapportons le cas d’un patient ayant présenté une glomérulonéphrite infectieuse secondaire à une infection bronchopulmonaire survenue un mois plus tôt, sans germe documenté, traitée par macrolides. À l’entrée, il présentait un purpura des jambes, la biopsie cutanée montrant une fixation d’IgA. Le tableau rénal associait une insuffisance rénale aiguë (créatinine à 600mmol/L), une hématurie (106/mL) et une protéinurie (0,07g/mmol de C). L’histologie rénale montrait la fixation de C3 en immunofluorescence dans le mésangium, sans fixation d’IgA. L’évolution est lentement favorable, avec une insuffisance rénale séquellaire (créatinine 235mmol/L, DFG 26mL/min).
Discussion |
Nous décrivons une entité rare associant une glomérulonéphrite post-infectieuse à un purpura cutané à dépôts d’IgA. La présentation est atypique du fait de l’absence de dépôts d’IgA sur la biopsie rénale.
Conclusion |
En cas de dépôts d’IgA dans les glomérules au cours de la glomérulonéphrite post-infectieuse, il est parfois difficile de différentier cette pathologie d’une glomérulonéphrite à dépôts mésangiaux d’IgA, associée au purpura rhumatoïde. Dans tous les cas, il est donc nécessaire de garder une forte suspicion d’infection à staphylocoque, le traitement étant évidemment différent (antibiothérapie versus corticoïdes).
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Vol 11 - N° 5
P. 350 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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