Diabète cortico-induit au cours du lupus - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
La prescription des glucocorticoïdes est très large en médecine interne notamment en cas de lupus érythémateux systémique (LES). La surveillance de leurs effets secondaires, telles que la survenue d’un diabète cortico-induit est indispensable. On se propose de déterminer le profil clinique du diabète cortico-induit dans le LES.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 210 patients atteints de LES hospitalisés du 1er janvier 1970 au 31 décembre 2014. Le diagnostic étant retenu devant l’existence d’au moins quatre critères de l’American College of Rheumatology. On a inclus tous les patients lupiques non connus diabétiques chez qui le diabète a été découvert au cours du suivi du LES.
Résultats |
On a identifié 174 patients, soit 82 % des cas, d’âge moyen de 42,2ans (extrêmes : 25–57). Il s’agit de 170 femmes et 4 hommes soit un sex-ratio H/F de 0,02. Tous nos patients étaient sous corticothérapie avec une dose moyenne de 20mg/kg/j. Le diabète a été découvert après un délai moyen de suivi de 24,8mois (extrêmes : 17–38mois). La glycémie post-prandiale moyenne était de 2,7g/L (extrêmes : 1,6–6,4) et le taux d’hémoglobine glyquée moyen était de 7,8 % (extrêmes : 5,3–10). Un traitement par insuline a été préconisé dans tous les cas associé à une éducation sur les règles hygiéno-diététiques. La dose de corticoïdes a été diminuée dans 13 cas (7,4 %) seulement. On a noté l’apparition d’une rétinopathie diabétique chez 12 cas (6,8 %) après un délai moyen de suivi de 57,8mois.
Discussion |
Les glucocorticoïdes induisent une insulinorésistance. La majorité des études concluent à un équilibre glycémique et à un ralentissement de la survenue des complications dégénératives du diabète chez les patients traités par corticoïdes quand l’hémoglobine glyquée ne dépasse pas 6,5 %.
Conclusion |
Le diabète cortico-induit est une complication fréquente de la corticothérapie au cours du lupus retrouvée dans 82 % des cas dans notre étude. Son dépistage est nécessaire pour une meilleure prise en charge du risque cardiovasculaire des patients lupiques.
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Vol 11 - N° 5
P. 358-359 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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