Effets de l’association de cisplatine et de pémétrexed sur la fonction rénale et la survie dans le cancer du poumon - 16/09/15
Résumé |
Introduction |
L’association cisplatine–pémétrexed représente la chimiothérapie de 1re ligne du cancer du poumon. L’étude compare l’évolution du débit de filtration glomérulaire (DFG) et la survie des patients (P) à 1an en fonction de la fonction rénale initiale.
Patients et méthodes |
Cette étude rétrospective inclut les P traités entre le 1/9/2008 et le 1/7/2014 par cisplatine (75mg/m2/cure) et pémétrexed (500mg/m2/cure) avec une hydratation de 2 l+1g MgSO4/L (1l/6heures avant la cure+1l pendant la cure). Les données analysées sont : l’âge, le sexe, le débit de filtration glomérulaire selon MDRD (DFG) à l’inclusion et à 12mois, la survie, les doses cumulées de cisplatine et de pémétrexed, les critères d’arrêt du traitement. L’analyse statistique fait appel aux tests de Student, Kruskall–Wallis, Wilcoxon et au Log rank pour la survie.
Résultats |
Cent douze P sont inclus : 87 P (51H, 36F) ont un DFG>80mL/min à j0 (groupe G1) et 25 P (13H, 12F) un DFG entre 30 et 79mL/min (G2). L’âge moyen est de 58ans pour G1 et 63ans pour G2 (p=0,005). Les doses cumulées sont identiques : m=276mg/m2 dans G1 et 285mg/m2 dans G2 (p=NS) pour le cisplatine et m=2657mg/m2 dans G1 et 3264mg/m2 dans G2 (p=0,4) pour le pémétrexed. La créatininémie moyenne est de 57μmol/L à j0 et 76μmol/L à 1an pour G1 (p=0,003) et de 80μmol/L à j0 et 100μmol/L à 1an (p=0,04) pour G2. Le DFG moyen diminue de 101mL/min à j0 à 85mL/min à 1an (p=0,01) dans G1 et de 77mL/min à 67mL/min à 1an (p=0,05). La médiane de survie à 1an est de 9,6mois pour G1 et 19,7mois pour G2 (p=0,03). Les causes d’arrêt du cisplatine sont la néphrotoxicité (6 %), la toxicité neurologique (12 %), l’inefficacité (12 %). Le DFG à 1an est corrélé à l’âge, au sexe féminin, au DFG à j0.
Discussion |
Alors que les doses administrées dans G1 et G2 sont les mêmes, la survie des P du G2 est significativement meilleure que celle des P de G1, suggérant une efficacité liée à une exposition plus importante à la chimiothérapie par diminution du DFG.
Conclusion |
Si le DFG dépasse 80mL/min, des doses plus fortes se discutent pour améliorer la survie.
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Vol 11 - N° 5
P. 363 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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